Hello la bande,
Super semaine avec les amis, ça sentait franchement les vacances.
Je suis parti dimanche après une soirée d'entrainement à la levée de coude, j'avais rdv pour un blabla car, ça m'a obligé à me lever
Après une arrêt à Clermont, arrivée juste pour l'apéro, faut pas perdre la main.
Lundi mardi navs bof bof, je n'ai pas la niac pour aller à l'eau, j'étais venu 15 jours plus tôt et m'étais fait défoncé, 4 jours en 4m, loin, très loin de la zone de confort.
Y'a juste mercredi où je me suis fait une nav de cochon en 4.5/82 litres, en fin d'après-midi, tout seul à glisser sans un bruit.
En voyant le soleil décliner et passer derrière le mont Canigou je me dis qu'il faut rentrer. Le vent est tombé et a tourné un peu nord, chaud chaud de rentrer avec si peu de volume et de toile.
Je finis par rejoindre le pédiluve comme dit Marco. Je m'aperçois que les amis s'inquiétaient et étaient à la limite d'appeler les secours, pardon !
Et pour garder le rythme, on finit au bar, histoire d'être bien en forme pour ce défi.
Allez, jour J, enfin je vais découvrir le défi depuis l'eau. J'étais inscrit l'année dernière mais 1 mois avant je m'étais fait les 2 genoux dans une nav à la Ganguise, 6 mois d'arrêt complet
et même avec une attelle robocop, ça ne tenait pas.
Manche 1
En regardant le parc et en écoutant les conseils des expérimentés, il faut mettre du volume et plus de toile que pour une nav normale.
Mouais, j'ai des bras de barbie et des cuisses de grenouille ( z'avez vu celles de Blovy ???), je pars avec ma bonne vieille TR6 6.3 et la Warp SL61, combo fétiche.
Alors, surtout ne pas oublier d'émarger.
Je n'ai jamais fait de départ comme ça, je suis complètement perdu du l'eau. Malgré le chrono qui me donne une vague idée du départ, impossible de repérer le bateau et je me fie à la grosse guêpe qui tourne au dessus, je me dis que l'hélico doit suivre le bateau de Bru.
Je pars du fond de la plage des chalets, pleine balle mais bien bien loin des premiers et là c'est le début de la galère.
Planning sur des œufs au niveau de la digue, je serre les fesses, j'allège tout mais quel le con qui a coupé les ventilateurs et mis le feu sous l'eau à C'est une véritable marmite là !!
Après un stage intensif de 10 minutes de jonglage acrobatique, je m'extirpe de ce bouillon infâme et rejoins la meute.
Mon coach m'a dit
on se fait un petit slalom ? faut coller la plage.
Alors c'est parti pour du collage de plage. L'aller se fait assez bien jusqu'à cette bonne grosse molle de milieu de parcours où ma belle petite black disparaît sous l'eau.
Heureusement j'ai eu ce petit stage d'équilibriste et ça repart, je passe pas mal de monde, j'ai presque le sourire.
Bon, ça c'était avant la bouée et la concentration d'ancres flottantes. Evidemment gamelle au milieu du troupeau même si j'ai allongé le bord pour passer un peu ce gros paquet.
Et là c'est la misère de misère. Impossible de reprendre le planning, obligé d'abattre pour accélérer alors que mon petit ange juché sur l'épaule me susurre en permanence "écoute le sage qui ne se mange jamais de banc de sable, viens coller à la plage".
Inexorablement je m'éloigne, je croise les jet ski, oiseaux de mauvaise augure.
Mais où est cette fichue bouée ???
Je ne croise personne, même pas les premiers qui sont censés me revenir dans la face.
Et finalement je comprends, je suis arrivé à la bouée mais à peu près 400m sous le vent
M'en fout, je veux finir cette manche alors zou, contre bord sur contre bord, je reviens vers cette pu... de bouée, je croise Maité qui m'encourage, je passe et repars pour le deuxième tour.
Cette fois je glisse à peu près, la foule s'est dispersée (en fait ils sont déjà arrivés) et le plan dl'eau commence à ressembler à quelque chose. Pas de molle, pas de perte de planning mais je suis ruiné.
Bouée, jibe, oui, oui, OUI et non, je tombe entre 2 voiles, re waterstart, re galère pour choper le planning mais cette fois je ne pars pas au large, ouf.
Allez, pleine balle jusqu'au bout.
Mais, je ne comprends pas, ils ont annoncé au briefing 2 bateaux avec une porte de 25m, je ne vois rien ! Ah, c'est moche de vieillir, il faut des lunettes pour voir quelque chose.
Ca y est, bateau en vue! Ben pourquoi ils sont tous tankés comme ça à J'ai de l'air, de la speed, yeah, je vais les coiffer au poteau !!!
Et v'la ti pas que le bouillon ré-apparaît.
Pour ceux qui peuvent visualiser, c'est un peu comme le Crotoy côté clapot mais x10 et sans vent.
Je finis comme les autres, sous l'eau à 5m de la bouée mais 5m SOUS la bouée.
Je ne vous cache pas que quelques noms d'oiseau sont sortis de ma bouche, quand elle n'était pas pleine dl'eau de mer.
Ah bah oui, pour bien faire j'ai bloqué le (bon) tuyau du camel back sous le dossard, impossible de me désaltérer.
Allez, un dernier contre bord et le passe la ligne, 771ème.
Retour à la plage, marche pour signer, pause, Patrice a pitié et me nourrit de sucre et de gateaux, merci !! Je vide le camel back et je me dis qu'on va pouvoir se poser 5 minutes.
J'ai le même sentiment que quand tu skies avec des bons, qui t'attendent en bas de la piste noire avec le sourire, qui te voient arriver comme tu peux et qui disent "c'est bon, on continue ?" alors que tes cuisses et tes poumons réclament un arrêt au stand, voire au bar.
Ben là c'est pareil.
Z'êtes chauds pour une deuxième manche à Yeah ! J'entends pas ! YEAEAEAEEAAAAHHHHHH ! OK, on part dans 45 minutes.
Quoi quoi ?? mais non mais non, je suis parqué loin moi, faut marcher !!
En plus prévisions à la baisse, faut plus de toile donc une autre voile. On s'agite, Patrice hésite à mettre 7.8, je monte 7m et partirai avec la 71.
Alors, surtout ne pas oublier d'émarger.
Comme beaucoup dont Maité, départ un peu à la bourre, le bateau part alors que je décolle à peine de la plage.
Je me retourne au moment de passer la digue, il doit y avoir 10/15 voiles derrière moi.
Le vent est effectivement faiblard, un peu nord mais pas de perte de planning. Après ajustement des bouts qui étaient bien trop reculés, je finis par trouver ma vitesse de croisière et un peu de confort.
Je dois même abattre à l'Ayrolle pour éviter les bancs de sable, le petit ange sur l'épaule s'est tu ou alors je suis devenu sourd.
1er jibe plouf, reprise de planning et zou, remontage bord de plage. Ca cape pas mal, quelques spin out à force de bourriner mais repris faciles, j'arrive à la deuxième bouée sans contre bord, c'est déjà ça !
Deuxième tour de manège, rien à signaler, dernier jibe planning en raz de bouée, c'est quand même plus facile avec moins de monde. Relance de malade et je repars pleine balle. Enfin je me comprends, rien à voir avec les extra-terrestres qui sont déjà accoudés au comptoir.
Je passe du monde, pas trop qui me doublent. En même temps y'avait personne derrière moi au départ !
Et je passe sans problème les lignes d'arrivée, au planning la main qui effleure l'eau, une espèce de rictus de satisfaction sur les lèvres qui ne sont pas desséchées (ben non, pas 2 fois le coup du camel back). Un petit coucou aux gens du bateau et retour sur la plage sans trop de galère.
Hop, signature de retour et décompression.
J'ai l'impression d'avoir fait 40 bornes de près, pas drôle.
Je vais faire court pour la suite: soirée topissime avec les amis au resto, pas de vent de prévu pour la suite, je retrouve une autre de bande de potes pour des soirées au rhum arrangé.
Merci Maïté pour l'orga, on était bien !
Merci à tous pour l'ambiance, Marco pour son côté berger, Arnaud toujours aussi enthousiaste, Blovy pour ses perfs et enfin une petite pensée pour Rémi et Antoine qui malgré tout étaient avec nous.
Par contre, pas sûr de renouveler l'expérience, je devient agoraphobe ou alors je me pétézise.