Re: Cotentin sam 21 et dim 22 octobre
#18
Après le petit apéro nocturne, voici le plat de résistance, mon vécu de ce week-end :
Arnaud94, Julien94 et moi-même avions prévu de passer dans le Cotentin un week-end qui s'annon'ait copieux en vent et en vagues. à€ la vue des prévisions météo du samedi matin, je décide de n'embarquer que l'Evo 70 pour limiter l'encombrement dans la voiture, mais Arnaud me convainc de prendre quand même la Tiga Wave 259, ce qui m'aura permis de naviguer samedi. Nous quittons Sèvres vers 8 heures, à bord du Kangoo astucieusement aménagé d'Arnaud. Il y a quatre flotteurs sur le toit et un cinquième à l'intérieur avec le reste du matériel. Destination confiée à la dame qui parle dans la boîte-qui-t-indique-le-chemin-à -prendre : Siouville.
Nous atteignons notre objectif quatre heures plus tard environ. Il fait beau, mais le vent n'est pas vraiment au rendez-vous. Météo France l'a annoncé forcissant dans l'après-midi, on est donc optimistes et, après nous être restaurés, on grée tous les trois 4.7. Je sors l'Evo 70 de la housse, mais Arnaud me conseille de prendre plus de volume afin d'être plus à l'aise dans la barre ; j'hésite beaucoup, car je sais qu'en 4.7 je suis vite encombré avec la Tiga, mais je me range à son avis. Bien m'en a pris, car le vent restera en deçà de ce que nous attendions, et je serai souvent sous-toilé.
Ce samedi Julien aura retrouvé son mât Décath' quasi neuf brisé en deux endroits, après un léger brassage dans une petite mousse (défaut de fabrication ?). De mon côté j'ai constaté une déchirure dans le bas ma Rave entre deux coutures, qui sera "réparée" à coup de
ruban de canard, et sans commune mesure avec les dégâts que beaucoup connaîtront le lendemain à Sciotot. On aura retrouvé pas mal de KIFFeurs à Siouville ; entre deux bords ça discuste PHP sur le sable avec NILUjE
Le soir venu, alors que la pluie commence à tomber, on convient confusément de se retrouver à une pizzeria des Pieux. Mais celle-ci est complète, alors on revient à Siouville où le Slider (pizzeria également comme son nom ne l'indique pas) accueillera notre tablée improvisée de dix-neuf KIFFeurs (et sympathisants). Au menu pizza ou pasta. Arnaud, Julien, Nicolas (un copain d'Arnaud qui nous a rejoints dans l'après-midi), et moi devons quitter les lieux les premiers car nous sommes attendus par notre hôte.
Après une bonne nuit exceptionnellement silencieuse pour nous autres de la ville, et un bon petit déj' à base de confitures maisons, nous prenons la direction de Sciotot, prêts à en bouffer (enfin surtout les autres). Le bulletin côtier du matin, consulté sur le wap, nous annonce 5-6 B de Sud à Sud-Ouest le matin, fraîchissant Sud 6-7B en fin de matinée, avec menace de 8 l'après-midi. En arrivant sur Sciotot on constate vite que l'état de la mer n'a rien à voir avec ce que nous avions connu la veille à Siouville : c'est gros. Après avoir visité plusieurs spots à la recherche d'autres KIFFeurs, on retrouve Shangu et son frère (merci pour l'accueil), ainsi que NILUjE, au Nord de l'anse. Le vent semble avoir encore été surévalué par Météo France ; de plus il pleut sans discontinuer. On décide de se retrouver un peu plus au Sud, au spot du Vivier.
La fin de matinée approche quand on arrive sur place. Il y a déjà un peu de monde sur le parking, mais seulement deux kites naviguent. Deux ou trois planches tentent de franchir la barre plus au Sud. Nicolas est un des premiers du spot à se mettre à l'eau, en 5.3, vite suivi par Arnaud. Je les observe se confronter sans vitesse aux gros paquets qui se présentent à eux. à€ côté de moi, Surfthewave compte les
moutons mousses effacées. Le franchissement de la barre est périlleux, il faut souvent s'y reprendre à plusieurs fois. Le vent monte doucement, ça semble mieux rentrer au large. Sur le parking se gréent des surfaces autour des 5 m². Mais en début d'après-midi le vent prend nettement des tours et beaucoup réduisent la surface.
J'ai été le témoin d'un joli front d'Arnaud, lancé sur une belle vague et posé. Ayant passé beaucoup de temps sous la pluie incessante à regarder les autres naviguer, je me suis refroidi. Au sens figuré aussi, à la vision de l'état de la mer que je ne me voyais pas affronter. J'étais donc peu motivé pour aller rejoindre les autres sur leur terrain de jeu. Vers 14 heures, je descends sur le sable pour aller faire des photos au bord de l'eau. Ce faisant, je constate que les séries laissent parfois la place à un plan dl'eau moins formé, et le vent rentre maintenant mieux au bord. De retour sur le parking, des camarades KIFFeurs (voir photo ci-jointe) m'encouragent et je me décide enfin à gréer. Ce sera 4.7, le vent étant maintenant un peu moins fort, avec l'Evo. La pluie a cessé quand j'enfile ma combinaison encore humide de la session de la veille. Arnaud est revenu sur le parking avec un mât brisé, un mât quasi neuf pour lui aussi, mais un Gun. Il est malheureux car cet incident interrompt une session dans laquelle il prenait visiblement beaucoup de plaisir, bien réglé qu'il était. Nicolas connaîtra lui aussi de la casse, sa 4.5 ayant explosé.
Quand je me dirige vers la plage pour aller me mettre à l'eau, je vois deux voiles Neil Pryde déchirées, et je commence à regretter ma décision d'aller navigueré¦ Sur le sable, je croise Surfthewave qui me confirme qu'avec un bon timing on peut franchir la barre aisément. Je me lance au moment opportun. Et ça passe
Je me contenterai de tirer des bords derrière la barre, trouvant néanmoins parfois de quoi décoller un peu. Le vent est remonté et je suis copieusement toilé en 4.7. Je me déciderai à regagner la plage quand le vent commencera à devenir instable. Le bord est maintenant déventé et les derniers mètres se font hors des straps poussé par une vague. De retour sur la terre ferme, je vois Arnaud qui a regréé après sa casse. Je retrouve Julien, et on observe Surfthewave qui se présente face à une vague dans la barre, jibe dedans et enchaîne au surf. Puis Julien repart à l'eau. Je me dirige vers le parking, je ne retournerai pas naviguer, trouvant le vent désormais un peu léger pour l'Evo. J'en aurai quand même bien profité !
Le retour se fait sous la pluie mais sans encombrements. On est à Paris à l'heure que nous nous étions fixée.
Je retiens de ce week-end la poursuite de la découverte d'une bien belle région, l'intérêt du GPS dans le bocage normand la nuit, et surtout les conseils et l'émulation des camarades KIFFeurs. "Il faut dédramatiser" (Tita).
Thierry
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