Re: Ils ne l'auront pas
#23
Bonjour,
le sujet des conditions limites de validation d'un record est toujours interessant., un petit peu comme la limite entre la préparation et le dopage pour les sports d'endurance.
Première info: le WSSRC a finalement mis de l'eau dans son vin.
Citation :
cf windsurfjournal:
En juin dernier, nous vous avions parlé de cette règle n°3 du World Speed Sailing Record Council (l'institution anglaise qui gère les records à la voile) qui instituait une profondeur minimum de 50 cm dl'eau sur la zone de course pour valider un record de vitesseé¦ Cete décision faisait suite à une recherche mandatée auprès du Wolfson Unit de Southampton en Angleterre qui avait alors soulevé le problème de "l'effet de sol", une faible quantité dl'eau entraînant une traînée moindre et donc une vitesse plus importante
Et on se souvient également du véritable tollé qui en avait alors découlé dans la communauté kitesurf, les meilleurs de la discipline ayant même évoqué un instant de créer un autre comité de validation des records.
Deux mois plus tard, le WSSRC fait quelque peu machine arrière en revoyant sa copie avec un amendement apporté à cette fameuse règle n°3é¦ Dans les grandes lignes, au moment du run, la partie la moins profonde du parcours devra être couverte par une hauteur dl'eau au moins égale à la moitié de la largeur de l'engin considéré mais au minimum 10 cm.
Légèrement bousculé, le WSSRC fait donc amende honorable et ne s'attire désormais plus les foudres de quelques uns de ses membres actifsé¦
Pourquoi faut il donc définir une limite de profondeur à la navigation sur l'eau en vue d'établir les records de vitesse?
Lors d'une navigation à la voile sur terre ou sur eau, le support (terre/eau/...) doit permettre 2 choses:
- excercer un effort "anti dérive" sans quoi nous serions obligé de faire du vent arrièer
- assurer la portance de l'embarcation
Plus la matière sur laquelle on s'appuie est solide et moins ces efforts génèrent des frottements.
La preuve la plus simple réside dans l'observation des records de vitesse:
A voile sur l'eau : 49kn => 90km/h
A voile sur terre (char à voile): 180km/h
A voile sur glace : ++200km/h
OR les propriétés de portance de l'eau liquide varient en fonction de la profondeur et de la surface en contact avec l'eau!
Sans aucune réglementation, pour battre le record du monde de vitesse à la voile, il me suffirait donc de prendre mon char à voile lancé à plus de 100km/h (assez facile à obtenir) et de traverser une fine nappe dl'eau (du sable sous la pluie par exemple) en vent AR sur plusieurs centaines de metres. Les frottemments seraient tellement faibles (effet de sol type skimboard) que je devrais celon toute vraisemblance boucler les 500m sans trop avoir deceleré.
On voit donc bien qu'il faut impérativement une réglementation! Reste à définir à partir de quelle profondeur l'effet de sol devient réelement singificatif. L'estimation faite par le Wolfson Unit est que cela serait à partir de la moitié de la largeur de l'embarcation. En réalité, quand un kite cherche un plan dl'eau ultra plat, c'est surtout pour limiter le clapot (dont la taille maxi dépend de la profondeur).
Sans avoir le détail des calculs du Wolfson Unit, difficile de dire si le seuil de 50cm est justifié ou non. Si l'on applique le principe de la 1/2 largeur de l'embarcation, les kites devraient pouvoir naviguer jusqu'à 20cm dl'eau sans soucis. Par ailleurs, les kites ont très peu de portance à générer car la plus grosse partie de leur portance est apporté par l'aile! Ils ont donc pas grand chose à gagner coté trainée induite par la portance avec des plans dl'eau peu profonds.
Bref, il faut une régle sur la profondeur mais pas trop restricive.
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