Petit interview du gagnant de notre GPS Speed Contest:
Antoine pour le KIFF : Eric, peux-tu te présenter pour les internautes du KIFF qui ne te connaissent pas ?
Eric :Je pense qu'on peut me ranger dans la catégorie des vrais passionnés. Et ça remonte à loin : je suis monté sur une planche pour la première fois en 1979, ça fait 30 ans cette année ! (enfin l'année dernière maintenant)
J'ai tiré mes premiers bords en Algérie puis j'ai continué avec mon père tous les étés en Bretagne ainsi que sur les lacs de la RP ou en Normandie.
Cette passion m'a également entrainé plusieurs fois dans le Pacifique où j'ai découvert Maui.
Sinon je navigue sur du matos de slalom (JP/Pryde grâce à mon partenaire Nausicaa), N° de voile et pseudo FRA26. On peut me voir assez souvent du coté de Léry, mais je me soigne : avec le Kiff je sors de plus en plus en mer !
Antoine : Peux-tu nous parler des conditions de ce record, de cette V5x10s à plus de 34nds ?
Eric : Je courrais depuis pas mal de temps après les 35 nds à Léry et je me suis dit que c'était l'occasion de passer enfin cette barrière.
En arrivant, la difficulté a déjà été de choisir la bonne surface 7.0 ou 6.2 à Sur l'eau quelques freestyleurs qui ne planent pas tout le temps et je finis par me lancer en 6.2. Le vent off-shore est définitivement plus fort qu'à Collignon : on passe de 15 nds à 25 nds certainement grâce à un effet thermique + la configuration des collines alentour.
J'ai commencé assez doucement, histoire de prendre la mesure du spot et de mon matos (dont c'était la première sortie : JP slalom V 60 + 6.2 EVO II + SL2 32) pour me rapprocher de plus en plus du bord. Ll'eau est tellement claire que la première fois que je me suis arrêté, je me suis enfoncé jusqu'au cou alors que je m'inquiétais pour mon aileron !
J'ai fini par me rapprocher de plus en plus et les bords se sont enchainés rapidement au dessus de 35, 36 puis 37 assez facilement.
Le spot est très lisse mais il faut quand même compter avec un vent parfois un peu capricieux : les rafales sont souvent assez courtes et il faut être réactif pour accélérer tout de suite.
D'ailleurs, je n'ai pas pu en profiter très longtemps puisque ce jour là justement le vent est tombé un peu vite et au final, j'ai fait moins de 50 km.
Antoine : Qu'est-ce qui t'a motivé à participer à ce Challenge GPS ?
Eric : Le prix force8 bien sur, je suis un vrai chasseur de primes !
Plaisanterie à part, je dirais que c'est tout simplement le go»t de la compétition qui m'a poussé à participer.
En fait, j'avais découvert le site du Kiff aux travers des comptes-rendus de sessions où toi et Mechouille aviez déjà fait de bonnes perfs en baie de Canche. Donc, je savais que le niveau serait assez relevé ce qui était d'autant plus motivant.
Le classement basé sur le 5*10 s apportait également une nouveauté et rendait ce challenge particulièrement intéressant. Pour moi, il était aussi complémentaire du speed challenge de Funboard76 qui reste limité à la Haute Normandie en ne s'appuyant que sur la Vmax.
Enfin, c'était la possibilité de rencontrer d'autres passionnés et de découvrir de nouveaux spots de speed.
Antoine : Ta performance a été aussi l'occasion de découvrir un spot de vitesse en Normandie qui marche plutôt bien, tu peux nous en parler ?
Eric :Fin 2008, il y a eu une superbe épreuve du SuperG à Urville et j'ai vraiment regretté de ne pas y avoir participé. Je considérais le Cotentin comme hors de portée à cause du kilométrage mais petit à petit je me suis fait à l'idée d'y aller un jour.
Pour Vauville, j'avais vu un report de Yann Mathet montrant tout le potentiel du spot (« le Gruissan de Normandie »). Mais, le déclic a été le fameux CR fin Mai avec de superbes photos, des commentaires enthousiastes et des scores qui ont flirté avec les 40 nds. L'affaire était entendue : le prochain coup j'en serais.
Moins d'un mois après, je découvrais le spot qui s'est révélé magnifique : une baie qui n'en finit pas, une eau limpide, les iles anglo-normandes sur la ligne d'horizon et même des dauphins en soirée. Le vent off-shore puissant n'est pas franchement régulier mais le plan dl'eau est d'une qualité exceptionnelle, je l'ai trouvé beaucoup plus lisse que Gruissan par exemple. Enorme avantage, l'eau est d'une clarté incroyable, le fond est régulier à marée basse et on peut vraiment se rapprocher du bord sans craindre de mauvaises surprises.
Ca valait clairement le déplacement avec un super souvenir à la clé, qui me fera revenir en septembre et é¦à la première occasion en 2010 !
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