Grand soleil et vent léger en ce dimanche matin, les prévisions annoncent une rentrée de houle et un renforcement du vent pour le milieu de l'après midi, manque de bol, avec un vol à 20 h 25, nous devons quitter Tarifa à 16h30 au plus tard.
Après un copieux petit déj sur lequel Arnaud a déjà eu l'occasion de s'attarder, nous partons donc un tour chez Arte Vida pour vérifier les conditions et constater que de ce côté de la baie, le vent ne rentre pas encore et souffle trop au large.
La décision est prise de camper sur le spot de playa chica qui est le plus venté par levante et effectivement, une fois sur place, il souffle déjà entre 15 et 20 nds. Pour situer, Playa Chica se situe, quand on regarde la mer, à gauche de la pointe qui sépare l'Atlantique de la Méditerranée. A droite, le spot s'appelle Balneario. Les deux spots, aux conditions radicalement différentes, sont séparés par une simple route, c'est pratique.
A Playa Chica, par levante, le vent est side on, il peut y avoir des vagues, comme le dimanche précédant notre arrivée
Dimanche dernier, pas de vagues, mais un clapot tout ce qu'il y a d'enquiquinant quand on veut jiber au large sans tomber car dessous les bébettes sont un peu plus grosses que nous.
On opte donc pour le matos de freestyle de Fred, soit une 95L + 5.4, un de ses potes qui se trouve là (et 4ème européen de freestyle, propose spontanément son matériel à Rachid, Arnaud et moi nous partageant le matos de Fred.
Les conditions se renforcent comme prévu, pas évident de bien naviguer ou de faire quoi que ce soit de spectaculaire sur ce spot étroit et clapoteux qui ne permet pas vraiment d'envoyer de gros sauts (à part quand le Ferry tarifa/Tanger rentre au port pleine balle, mais c'est un peu tendu quand même).
On navigue donc un peu en mode planchiste du dimanche (ça tombe bien) quand deux évènements vont se mettre à changer la donne. Monsieur 4ème européen de freestyle se met à l'eau et nous claque move sur move et Fred prend la caméra pour nous filmer. Et là , v'là t'y pas notre petite père Arnaud qui se met à tenter Flakas sur Flakas, tel un jeune bonairien ou margaritien qui recevrait sa nouvelle Starboard prokids. à‡a ressemble à rien au début, c'est bruyant, ça éclabousse de partout, mais force est de constater qu'il progresse le cochon. Franchement, en 4 ou 5 jours, sûr que ça passerait. Que voulez-vous, on s'occupe comme on peu.
On profite donc des bons conseils de Fred en alternant les bords et les pauses caméra, tout en jetant un œil sur le spot d'à côté où les kites s'envoient des down ze line de malades sur une superbe gauche qui déroule sur deux ou trois cent mètre.
à‡a fait envie, mais le vent est complètement off sur ce spot et il y a deux beaux gros cailloux à éviter en plein run. à‡a fait beaucoup pour des kiffers qui ont un avion à prendre. On verra un seul planchiste s'y essayer, mais ans succès.
A 15 h 30, sortie de l'eau bien cassés et à la rue, juste le temps de régler la cuenta chez Arte Vida et de se restaurer une dernière fois de "boquadillos magicos", terme déposé par notre amis Fred (oui on peut dire qu'à la fin c'était notre pote). Shumi Rachid nous a fait fumer la Chevrolet et 3h plus tard on était dans l'avion du retour.
Ah si, une petite anecdote, je me suis filé une trouille de dingue en essayant de tirer un bord au large le dimanche, histoire de topper du vent frais et voir à quoi ressemblait la côte une fois passé la pointe de Tarifa.
Une fois au niveau de ladite pointe, je vois l'eau quasi bouillonnante, ça me stresse pas trop vu que je planne, et là , je me retrouve au milieu d'un gigantesque ban de Bars complètement frénétiques, qui sautent dans tous les sens, j'en ai partout, sur la planche, entre les pieds, dans le bas de la voile, HORRIBLE, bien sûr comme dans les mauvais films, le vent tombe et je me retrouve à ne plus planer, grâce à Dieu (et aux 95L de la board), j'arrive à empanner sans tomber, mais ce ban était énorme, il faisait au moins 200 m de long et de large, je me disais, amis c'est horrible ce qu'il doit y avoir dessous pour qu'ils trouvent rien de mieux que venir sur moi ces poissons, j'ai même eu peur un instant d'être dans le chalut d'un bateau de pêche !!!
Un gars su coin moitié rassurant m'a dit ensuite qu'il ne fallait pas flipper car c'était juste que les dauphins étaient en train de chasser, mais qu'effectivement, au printemps, il y avait des requins et des orques à cet endroit. Sympa quoi..
Bilan du WE :
Indépendamment de l'ambiance qui f»t excellent, mais au sujet de laquelle je n'avais pas franchement d'inquiétude, j'ai vraiment été marqué par la facilité avec laquelle ce WE s'est organisé. Tarifa, c'est limite la porte à côté. 2 h de vol, 2 h de caisse et basta. Une fois sur place, tout est dédié à la planche, au kite et aux WE en famille.
Par ailleurs, Fred nous a proposé le deal suivant à l'avenir, et il vaut pour tous ceux que ça intéresse.
Il nous loge, nous met du matos à dispo, nous emmène sur les spots, nous filme et nous coache, pour le prix d'une location de matos, soit en gros 50 € par jour.
En ce qui nous concerne, dites moi si je me trompe les gars, mais cela nous a co»té chacun :
- 254 € de billets d'avion
- 172 € pour le reste, c'est-à -dire planche, repas, loc de voiture, essence, parking à l'aéroport, boissons, bref tt le reste.
Bien évidemment, le gros plus a été d'être accompagnés par Fred qui nous a évité les pièges à touriste si tant est qu'il y en ait et grâce à qui nous avons optimisé notre temps de nave en étant sur le bon spot à chaque fois avec du matos en train d'être gréé pendant qu'on enfilait les combines.
Allez, je me colle aux vidéos
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