J'avais entendu parler des voiles AVANTI SAILS (Australie) en membrane qui ont leurs aficionados il y a quelques temps, cette année plusieurs fabricants de voiles généralistes semblent les introduire dans leurs gammes : DUOTONE avec une version Hero M-Plus, GUN avec la Seal, ...

En vague, çà  fait des voiles dans la fourchette de 800 à  plus de 1.000€ suivant la taille, donc çà  serai intéressant savoir si elles sont plus durables que le monofilm, si elles apportent un vrai plus (une plus grande plage d'utilisation serait = à  moins de voiles à  avoir dans son quiver, compensant le surco»t, ...).

Je me demande si c'est en vague, en freestyle (où les voiles sont déjà  plus légères) ou en slalom (où les budgets sont déjà  à  4 chiffres pour une voile) que la différence sur l'eau va se sentir plus nettement et que cette technologie va trouver plus d'écho.

A suivre.

Heu....
Je veux bien que les p'tits gars du marketing soient très bons
Mais convaincre de mettre au catalogue une voile qui passe de 349 € à  849 €
Ils ont fait fort
très fort
Il va falloir un poil plus que du blabla pour convaincre même le pleupleu aux poches bien pleines d'acheter la chose...

Et comme Patrick pose bien la question de l'argumentaire, c'est que la comm' sur ce coup là  a fait un beau plouf

Bon, ils sont tellement surs qu'ils vont en vendre qu'il faut une commande spécifique
On ne peut donc pas dire (au moins pour Gun) que c'est vraiment au catalogue
Le prix pouvant être lié à  fabrication unitaire (en europe ?) au lieu de série (loin pas cher ?)

Personnellement je suis assez convaincu par les voiles en membrane.
En slalom ça donne des voiles moins directes et très légères bien adaptées aux courses entre potes et sur les LD.

Pour la durée de vie là  encore ça va dépendre de la qualité intrinsèque de la membrane. A qualité égale c'est aussi solide que le monofilm.

Le défaut principal, c'est quand il fauté réparer car en fonction de la fabrication on peut perdre les qualités initiales de la membrane et tous les réparateurs ne savent pas forcément bien réparer les voiles à  membrane. Il faut aussi avoir de la membrane en stock avec des qualités mécaniques similaires.

En vagues c'est très agréable surtout au surf où on obtient plus facilement des voiles smooth et neutres.

Pour conclure, le choix va dépendre de ses moyens et des qualités recherchée. Quelqu'un qui aime les voiles directes et qui a un budget serré peut passer son chemin. L'amateur de beaux produits qui cherche du confort et qui a les moyens peut être séduit !

Lorenzo17 a eu des Avanti, il pourra en parler mieux que moi.

Chez DUOTONE, la différence de prix n'est pas aussi significative que chez GUN car les HERO étaient déjà  plus chères.
Voici leur DISCOURS MARKETING (lien) où je retiens que :
. dans la vidéo (voir lien ligne précédente) tournée au Cap Vert, Viktor Fernandez explique que la différence se fait surtout sentir sur les spots de lightwind / surfsailing : le départ au planning est grandement amélioré et la difference de poids dans la voile encore plus apprécié
. au niveau "sensations de nav.", une différence de feeling en poids importante ("la 4.7 se sent comme une 3.7 dans les mains") : même si le marketing a poussé le bouchon et que c'est 0,5m2 pas 1m2 de différence que tu ressent dans les mimines, çà  fait un gros plus, surtout pour les rideurs légers.
. ils en parlent pas, mais la voile a l'air d'être assez transparente sur toute sa surface, un vrai plus en vague si c'est le cas
. la plage d'utilisation n'est pas élargie, mais à  force de vent égale, tu peux baisser de taille de voile, ce qui facilite les choses
. côté durabilité, ils disent faire sauter la garantie 5 ans dessus, donc c'est pas çà  ... et en cas de besoin de réparation je me demande comment çà  se passe

"DETAILS SUPER HERO M.PLUS
Pour les plus passionnés des spécialistes, il existe la SUPER HERO de Viktor Fernandez en édition limitée M.PLUS, dotée d'une construction membranaire high tech extrêmement légère. Le corps membranaire est fabriqué par un producteur de voiles de yachting hautement spécialisé à  partir d'installations de production guidées par ordinateur.

L'objectif, outre une économie de poids maximale, était également d'obtenir une durabilité accrue par rapport aux voiles membranaires disponibles jusqu'ici. Dans ce cadre, nous nous fions à  nos expériences en matière de yachting et utilisons un monofilm spécial 20 % plus épais ainsi qu'une quantité plus importante de colle.

La première couche de film est recouverte de fibres Dyneema par un traceur qui suit exactement la direction des forces. Le parcours exact de ces fibres a été défini au préalable par simulation par ordinateur par le designer et le producteur. Ensuite, la couche supérieure est posée et étanchéifiée par procédé sous vide avant l'activation de la colle grâce à  un apport thermique. Deux des quatre goussets de lattes sont laminés directement lors de ce processus. Le fourreau ainsi que sa protection, les deux autres goussets de lattes ainsi que les cosses sont achevés grâce au processus classique.

Le résultat est la SUPER HERO de haute qualité plus légère de 20 % (=600 g), dont le poids plus limité se ressent particulièrement lors des manœuvres et lors de la manipulation. Jamais une voile de vague n'a été aussi légère et souple dans la main ni ne s'est comportée de manière aussi neutre lors de la navigation, surtout en raison de la sensation agréable d'élasticité que la membrane donne à  la voile, ce qui permet, dans les situations de sous-voilé, d'obtenir une performance accrue. Sinon, la plage d'utilisation et le caractère global de la voile ne se distinguent pas fondamentalement de la SUPER HERO normale. Lors de la coupe du monde, Viktor Fernandez n'utilise plus que l'édition M.PLUS parce que ses avantages en termes de poids sont tout simplement imbattables.

Une technologie de pointe et des processus de production extrêmement co»teux font qu'il n'est possible de produire la SUPER HERO M.PLUS qu'en quantité très limitée pour un prix nettement au-dessus de la version normale.

Remarque importante : La SUPER HERO M.PLUS est une voile professionnelle high-tech qui jouit d'un poids minimal malgré un film membranaire optimisé. Sans surprise, cela se répercute sur la durabilité de la voile, c'est pourquoi l'édition M.PLUS est exclue de la garantie de 5 ans."

Côté prix, çà  n'est pas si choquant que çà  : ils passent d'un produit peu cher vendu cher (le monofilm) à  un produit cher à  la base dans toute la voile. Leur coef. de marge est probablement inférieur sur cette voile que les autres de la gamme.

En tous les cas, çà  fait de la R&D, jamais une mauvaise chose et peut-être que, si possible, ils vont aussi finir par proposer les gammes HD avec un panneau en membrane là  où elle fait le plus la différence et pas dans toute la voile pour en contenir le prix.

En attendant, je vis déjà  passer au bout en Dyneema, si qq en a acheté un rouleau de 10m je suis preneur de ce qu'il faut pour étarquer mon PDM plus facilement

Cocorico : une marque Fran'aise (35800 Dinard) qui en propose aussi à  des tarifs plus contenus (500 à  600€ pour les voiles de vague IRIS W): PHANTOM-INTERNATIONAL

Le poids apparait sur le site Windmag (qui en a même pas les photos) : 2,4kg (4.1) / 2,6kg (4.6) / 2,8kg (5.1) / 3kg (5.6).

Quelqu'un connait / a essayé cette marque? Les voiles sont bien conçues?

Ils ont l'air plus présents et avoir du succès en catamarans (F18 inc. des versions foil depuis 2012) qu'en planche :
https://www.phantom-international.com/about-us

Un fil qui a 2 ans déjà  sur Windsurfing 33 au sujet des voiles Phantom (qq retours positifs sur les voiles de slalom) :
https://www.windsurfing33.com/forum/viewtopic.voiles-phantom.php

Voiles membrane moins chères à  l'achat que les autres marques, avec une valeur à  la revente dois être au raz des pâquerettes aussi : plutôt à  garder longtemps.

Je regarde la matos "vague" car c'est la pratique qui m'intéresse, mais en slalom, la F1 du sport où les budgets matos sont déjà  bien plus conséquents, peut-être que la différence de poids, de tenue du profil et la facilité apportée par le fait de pouvoir tailler un peu plus petit permettra aux voiles membrane trouver de premiers adeptes convaincus plus rapidement ??

Personnellement j'ai une 6,5 et une 7,8 North 3DL du temps ou Harry Negri se servait du haut du moule des voiles de la coupe de l'América pour faire une petite série de voiles à  10000 francs, prix exorbitant à  l'époque et banal aujourd'hui.

Le moule en question était monté sur des milliers de vérins, permettant ainsi de modifier le galbe de la voile à  volonté.

Si les voiliers qui soumettent leurs voiles à  des forces beaucoup plus importantes que nous, se plaignaient du manque de durabilité de ces voiles pour cause de délamination (dues aux UV), pour moi qui pèse beaucoup moins lourd que n'importe quel bateau et expose beaucoup moins sa voile aux soleil, ça passe très bien.

La 6,5 a commencé à  se délaminer à  l'écoute mais un petit coup de couture à  l'écoute et il n'y à  eu plus de soucis que cela.

La housse de ces voiles est très épaisse et opaque : je suppose que c'est avec raison.

Pour la plage, j'ai une housse de gréement pour plus de sureté.

Sinon au niveau chute et accros, c'est indestructible : je les balancent dans le fond du voilier en voyage et je n'ai jamais fait le moindre accro.

Ces voiles datent du milieu des années 90 (6,5) et de la fin des années 90 (7,8).

Pour vous rassurer sur la durabilité des nouvelles voiles membranes actuelles :

Le procédé à  diamétralement été modifié en 2009, permettant d'éviter les délaminages.

En 2007, la voilerie, impressionnée par le potentiel de voiles filamentaires en PBO d'Alinghi é“ utilisées en entraînement, mais pas en régate é“, rachète son brevet et met au point, dès 2009, le 3Di. Le principe d'une voile réalisée sur moule est le même, mais désormais il n'est plus question de fibres prises en sandwich entre deux films é“ et donc de potentiel délaminage é“ mais de filaments liés entre eux par une résine thermodurcissante spéciale. C'est la Volvo Race qui a servi de tremplin aux voiles North 3Di, réalisées en filaments de Dyneema, de carbone et/ou d'aramide. La course impose un nombre restreint de voiles, alors autant qu'elles durent longtemps ! Et c'est justement une des évidentes qualités du 3Dié¦ à  tel point que Thomas Coville a navigué plus de 50 000 milles avec ses 3Di é“ sa grand-voile en a fait plus de 78 000 !

Le développement actuel des voiles membranes n'a non seulement plus rien a voir avec la technologie de 92 mais correspond aussi par le développement d'outils de production en chine.

Considérant le vieillissement de la clientèle windsurf, je pense qu'un marché existe pour des voiles durables et performantes et à  mon sens, ces voiles membranes tiendront toutes leurs promesses.

@migrateur, merci pour ces infos.

Ici, un article de North Sails sur le passage du 3DL au 3Di et les améliorations que tu évoques en terme de construction et durabilité (anglais) :
https://www.northsails.com/sailing/fr/ ... -3dl-to-3di-product-lines

Là , une présentation faire des produits 3Di pour les voiliers, mais rien sur la planche (fran'ais) :
https://www.northsails.com/sailing/fr/ ... produit-pour-chaque-usage

Pour le matos de planche, Duotone s'étant séparé de North Sails, je ne sais pas si ils ont accès au 3Di ou s'ils ont un autre sourcing pour la construction de voiles membrane..

Les IQ 2021 chez Gaastra existent aussi en Membrane en 4.0 (1.100€), 4.4 (1.160€), 4.8 (1.200€) et 5.2m2 (1.300€).

VIDEO explicative Gaastra sur la page HOTMER pour l'IQ ME 2021 : la voile a été repensée pour la membrane

@patrick decat a sorti un bout type formuline tout à  fait potable. Testé et approuvé :)
https://www.decathlon.fr/p/bout-windsu ... m/_/R-p-311629?mc=8555444

+1 pour le formuline de chez D4 (6€ les 2m): j'ai équipé toutes mes rallonges et j'en suis très satisfait.

Concernant les voiles filaments, j'ai essayé la voile de FiX (les fameuses Avanti qu'utilisaient Finian Maynard dans les années 2010 en PWA) en 7.0m².

Mon sentiment est un gros manque de coffre mais une stabilité exemplaire. Enorme défaut d'impossibilité de voir à  travers la voile. Autant pour la stabilité, on peut imaginer que c'est une propriété intrinsèque de la conception 3D, autant pour le manque de coffre, je ne me prononce pas sur l'origine membrane ou conception de la voile

Si l'on se fit juste au résultat en course, on ne peut pas dire qu'elles ont démontré une quelconque superiorité.

Après, je préfère l'approche de tissus tramés comme les technora qui apportent de la légerté (les S2 Maui sont les plus légères et sont aussi celles qui ont gardés du Technora sur toute la surface de chute).

@marine, merci pour le tip, je viens d'en commander deux qui m'attendrons à  mon décath su coin ce WE (le CNIT)

Donc les fabricants identifiés proposant des voiles membrane :

SPECIALISES MEMBRANE
. AVANTI SAILS (Australiens spécialisés, 100% de leur gamme)
. PHANTOM WINDSURFING (Fran'ais spécialisés _en foils carbone aussi_, 100% de leur gamme avec des voiles 50% monofilm et 50% membrane. Gamme raccourcie freeride / slalom uniquement pour 2020-2021)
.

GENERALISTES ... qui font une timide percée sur x1 modèle WAVE uniquement pour l'instant en membrane
. DUOTONE et la Super Hero M.PLUS - Wave Ultralight en 6 tailles 4.2, 4.5, 4.7, 5.0, 5.3, 5,7 (entre 2.55 et 3.05kg)
. GAASTRA > 1 modèle IQ-ME '21 pure vague uniquement en 4 tailles : 4.0 (1.099€), 4.4 (1.159€), 4.8 (1.199€) et 5.2 (1.299€)
. GUN avec la SEAL MEMBRANE (vague également) en 3 tailles 4.2 (859€), 4.7 (879€) et 5.3 (899€)

Je crains que ce ne soit pas un passage à  la membrane qui va me faire passer une rotation.
Too blop.

Hello les amis !!!

pour faire le lien avec le post de 420 dans le fil

Et oui j'étais en Avanti M-3 !!! de la plus petite taille à  8,4 de mémoire.

A l'époque je venais de me faire opérer du dos je cherchais donc des voiles légères, performantes pour remplacer mes Loft (racing blade).

Premier constat avec ces voiles à  l'époque la légèreté ! C'était un truc de dingue ! Je ne sais pas si cet avantage est toujours d'actualité avec les nouveaux matériaux utilisés maintenant.
Deuxième constat en navigation les voiles sont d'une douceur... pas de coup de raquette, c direct mais pas brutal... Ca absorbait la rafale sans secouer comme un prunier pour accélérer progressivement, pas de problème de rotation de camber.
Troisième constat il fallait toiler un chouilla plus que les copains dans les minis par contre les maxi étaient hallucinant surtout sur les voiles entre 6 et 7m².

Et voilà  pour mon modeste retour.