Et voici la suite du WE (épisode 1, le samedi en vente un peu plus haut sur ce fil)
Nous en étions au dimanche soir, après une nav' dans des conditions dantesques avec du 40nds parfois 50, un plan dl'eau type marmite en ébulition, nous trouvions notre petit réconfort au Cers avec un 3/4 de crêpe au Nutella (la on j'en suis, j'ai plus rien à perdre question ligne...) et surtout la chaleur des copains et la beauté d'une plage au soleil couchant. Pour un peu, on se croirait dans un clip de Christophe Maé, les beuglements en moins.
Le soir, nous invitons sa majesté du wish himself, Sieur Fra26 et c'est un chouette nouveau moment de partage ou l'on découvre un peu plus les personnalités de chacun. Merci à Marina de t'être dévouée à la préparation de ce moment, ce fut réussi et bon.
Au réveil de ce lundi, rien n'annonce les magnificences de la journée, juste peut être un sommeil agité par l'excitation des prévisions idyliques vu la veille. Avant d'en dire plus, juste 2 petites citations qui me reviennent à l'esprit et qui sont de bons avatars de cette journée "Il n'est de meilleur verre dl'eau que celui de l'homme qui a grand soif" "le plus grand des festins ne vaut rien si il n'est pas partagé". Nous y reviendrons ;)
Brice et moi sommes un peu déçus de voir que le vent est faiblard, faut dire qu'il n'est que 6h45 mais on est déjà en combi dans l'appart en se demandant ce que l'on va bien pouvoir mettre comme voile, dehors les palmiers dansant mollement.
Au bord du canal, un peu avant 9h, personne à l'eau pour nous aider dans nos choix alors on tâtonne et l'on se lance dans l'eau fraîche du canal en 6.2 et 7.0. Le premier bord bord est un moment magique. Le planning se trouve sans effort, le plan dl'eau semble ne pas encore réveillé des excés de la veille. L'aileron fend la surface comme l'on déchire de la soie, sans heurt et sans bruit. Brice me rejoins et nous profitons de tout Gruissan pour nous 2, moment magique!
Les copains arrivent, Koubi et Rémi en premier. Ces 2 là sont devenus trop fort pour moi, après avoir gonflé ma vanité de petit slalomeur avec des victoires trop faciles il y a déjà quelques années, j'apprends l'humilité en voyant leur voile s'éloigner sans pouvoir rien n'y faire. Rémi, j'étais déjà au courant, Kouby c'est nouveau... Bravo Laurent, tu glisses très bien.
Les bords s'enchaînent trop facilement, j'ouvre bien grand les yeux pour m'en rejouer des morceaux l'hiver quand il fait froid et que mes enfants sont loin. L'extase est collective, le même sourire, la même envie partagée par la foule windsurfesque qui nous a rejoins. Nous retombons en enfance dans un bonheur simple et totale du nourrisson retrouvant le sein nourricier et sombrant dans la douceur d'être pleinement contenté.
Au grés de la pause Sandwich de Rémi, il me laisse essayer son matos... PD100II et Venon6.3 2017... Fabuleux... C'est presque trop facile, ca avance très fort sans effort, je chauffe deux des gars les plus rapides du plan dl'eau à ce moment là et les tiens remonte sur le 2ème, le passe et revient sur le premier jusqu'à ce qu'il jibe, j'enquille derrière lui et je l'atomise d'une relance canon (Vmini du jibe d'après la Suunto à 16nds), en le passant je lui dis que "ça mord et qu'il faut remonter la ligne" C'est dingue comme un peu de perf en plus me font passer de ma bienveillance habituelle à un démiurge sarcastique... Ma nature profonde certainement. Lui rendre le matos est un déchirement, c'est juste parfait, facile et hyper performant, j'adore. Si le team S2Maui cherche à sponsoriser un jeune qui monte, ch'uis là !
Je profite des conditions pour tenter des jibes rapides, je donne absolument tout ce que j'ai, je me jette jusqu'à la limite, je finirais même par tomber et passer au travers de ma voile, ça tombe bien, je viens de l'acheter, là je vais pouvoir la jeter... Impossible de faire mieux que 17nds, plein de tentative à 16 voir 17 mais je n'y arrive pas. Je comprends alors l'incommensurable écart qui me sépare de l'élite du challenge KIFF dont les jibes grimpent à plus de 18ns. Bravo les gars, vous êtes des extra-terrestres.
La fatigue m'envahit mais je ne veux pas arrêter, pas encore, pas tout de suite, comme l'enfant qui refuse d'aller se coucher. Alors le spot prend une décision radicale et coupe le ventilo, me laissant juste de quoi revenir en pointillé jusqu'à la digue. Je dégrée, je range et j'éprouve alors un sentiment de plénitude. On se retrouve autour d'un chocolat aux Cers, que c'est chouette d'avoir pensé faire un petit café pour l'après nav'. Merci.
Merci à tous ceux qui font que ce genre journée est possible, Merci aux amis simplement d'avoir été là , sans vous, il n'y aurait pas eu cette saveur, je n'oublis pas ceux avec qui j'aurai voulu aussi la partager, 420, 3Pat, Sealionne, Gealion, et encore plein d'autres.
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C'est du lourd ! 
