Du rêve au cauchemard.
#1
Un peu contre mauvaise fortune, je disposais de mon mois de Mai pour naviguer. Etant indépendant, j'enchainais sur une nouveau contrat début Juin et statistiquement cela le faisait bougrement bien puisque Mai est généralement un mois sympa pour naviguer.
Cela avait commencé par 11 jours en Bretagne, avec une statistique plus que sympa puisque je suis sortie 7X au taquet ... Cela aurait pu être porté à 9 si je n'avais pas loupé 2 grosses journées et pour cause.
La spécialité de la Bretagne (Nord), c'est de mettre des corps mort (ou autres casiers) un peu partout à la sauvage rendant nos parcours olé olé. Voir sur cette photo au je suis en action sur St Pol de Léon,
Où encore à Carantec (EXCELLENT SPOT de Slalom).
Les bouées sont parfois de partout et pas seulement concentrée au sortie de port ou de plage. Le danger est plus précis sur cette photo que j'ai prise en hauteur sur ce même SPOT de Carantec
Le danger n'est pas le corps mort (bouée d'ancrage) généralement de couleur blanche et grosse que l'on ne peut pas manquer. Mais toutes les autres de couleurs sombres (regarder bien sur la photo) et toutes petites, parfois elles sont juste sous la surface de l'eau (en fonction de la hauteur de la marée).
Connaissant le danger, j'avais pris mes repères avant de me lancer à fond (autant le faire ce peu) ; car il y a un danger plus grand encore sur certaines bouées, elles laissent trainer un bout d'amarrage libre, si sa longueur est réglementé à 4m ... J'ai pu le constater que parfois il faisait bien plus et surtout était entremêlé sur une longueur importante (un piège à aileron).
Si le schéma si dessus est la bouée idéale, car vous ne pouvez pas louper le bout d'amarrage (entre la grosse bouée et son flotteur). Ce bout d'amarrage est dans bien des cas un piège, un danger même ... car vous le voyez pas, le bout est juste sous la surface de l'eau, il n'y a pas de chaine (il ne coule donc pas et reste bien tapis sur la surface) et le flotteur n'est pas présent à son extrémité (pas de visibilité, vous ne pouvez pas tracer la ligne imaginaire entre la bouée et ce flotteur pour localiser le danger).
Vous allez me dire, un repérage en début de session en zone "chaude " le fais. Vous aurez bougrement raison, c'est ce que je faisais systématiquement. Mais je me suis fait baisé par la renverse des marées. Alors que toute une après-midi, ce bout d'amarrage libre flottait dans un sens, il a basculé en fin de session pour flotter dans le sens de la marée montante ...
je suis arrivé pleine balle comme je le faisais depuis le début d'après-midi, le piège s'est refermé, stoppé net. J'ai eu le souffle coupé, faisant une remontée au près, je me suis affalé sur le gréement. J'ai compris de suite que cela était important pour le bonhomme (aucune casse pour le matos).
J'ai mis 45 min pour revenir entre souffle coupé et point de compression au niveau du thorax.
C'était mardi dernier, ayant depuis des crises assez aiguës (impossible de dormir, douleur & co), je suis allé hier aux urgences : Double Fracture des cotes dont une flottante.
J'ai les boules graves : Déjà de ne pas naviguer sur cette période d'inter contrat pour moi alors que cela souffle de partout, je loupe les longues distances de la cote du granit rose et celle du Défi, et la clénic préparant au défi Wind.
Bon faites vraiment gaffe à ces bouées ... Une vraie plaie.
A très vite sur l'eau.