La décision de partir pour
Maui Sciotot a été prise mercredi. Le flux de Sud et le soleil annoncés me tentaient bien, surtout que beaucoup de ceux qui était bloqués en région parisienne regrettaient de ne pas pouvoir faire le déplacement. Je n'avais pas très envie de faire l'aller-retour dans la journée, Vincent/VJM non plus, ce dernier proposa donc de partir mercredi soir et de passer la nuit sur place dans une chambre d'hôte qu'il connaissait. Vincent me rejoint à Sèvres et on charge mon BBB, avec notamment quatre flotteurs sur le toit. Il est 18 heures quand nous prenons la route. La circulation est dense sur l'A13, mais fluide. On s'arrête à la première aire de service après le péage d'Heudebouville pour acheter chez Paul ce qu'il nous manquait pour dîner, on se restaurera chacun notre tour en roulant, en se relayant au volant. Bien aidés par les indications données par la propriétaire de la chambre d'hôte, on arrive sur place vers 21h45. Nous sommes très bien accueillis par cette jeune arrière-grand-mère. La chambre est très bien, surtout pour le prix qu'elle en demande (28 €) : deux lits, chacun dans leur pièce (pratique pour les covoitureurs qui font chambre à part
), salle dl'eau avec WC et douche. Le lendemain matin nous sommes debout à 7h30. Le petit déjeuner est compris et comprend les confitures maison. Il est pris en compagnie de la propriétaire et du locataire de l'autre chambre, un sympathique jeune de l'Ain en déplacement dans le Cotentin pour travailler dans la centrale de La Hague, dans laquelle apparemment ils peinent actuellement à redémarrer une tranche.
Nous débarquons à Sciotot vers 9 heures. Dans un premier temps on se gare à Sciotot même, donc au Nord de l'anse. Il y a sur place un Allemand seul dans un vieux Transporter blindé de matos. Il était sur place la veille et a eu droit à une belle session. La mer est haute et le vent faible, pas de mouton à l'horizon, mais les vagues sont belles, le soleil brille et il fait déjà bon
On reprend la voiture et on se dirige vers le Sud de l'anse pour gagner le spot du Grand Large. Deux locaux sont déjà là ; l'un a fait une tentative en 5.8 sur 95 litres mais n'a pas réussi à passer la barre. Vincent gréée 5.4 et prépare ses deux flotteurs. Je gréée ma Ice 5.3 flambant neuve (récupérée la veille chez ric92 le négociateur de choc) dans le but de naviguer sur 85 litres. La mer commence à moutonner quand je me mets à l'eau. Je me lance entre deux séries et passe la barre comme une fleur. Très vite je me retrouve surtoilé, je rentre donc à terre pour gréée la 4.7 et remplacer la Tiga par l'Evo 70. Et c'est reparti. La barre est pour moi impressionnante, donc je me "contente" de naviguer au large, n'ayant pas envie de me faire corriger en début de session. Bien sûr la plupart des autres gars sur l'eau profitent des superbes vagues du jour (2 à 3 mètres dans les séries) qui sont l'occasion de beaux surfs aux multiples rollers et aux aerials "comme dans les magazines". Frank Berthelot (qui sera sur
Direct8 aujourd'hui entre 18 et 19h) est dans la place et très impressionnant quand il envoie sous vos yeux.
Après un déjeuner à base de salade de pâtes à la VJM, je me remets à l'eau, toujours en 4.7. Les séries semblent s'enchaîner sans discontinuer et j'aurai beaucoup de mal à passer la barre. à€ plusieurs reprises des paquets me renvoient sans ménagement vers la plage, je ne cherche même pas garder le contact avec le matos, je lâche tout et regagne le bord à la nage à côté du matériel qui fait de même. Il m'aura bien fallu une demi-heure pour franchir l'obstacle. Peu enclin à renouveler l'expérience, je poursuis donc ma navigation loin de ce tumulte et de cette agitation.
Dans l'après-midi, Vincent revient au parking avec, dans une main, un beau set de table en monofilm : il a cas_sé son tendon dans les vagues, et en a profité pour exploser un panneau dans le haut de sa Superstar 5.4. On a ni tendon, ni plaquette de rechange, mais il trouvera facilement quelqu'un pour lui prêter un pied de mât. Vincent tentera de faire le puzzle de sa voile à coup de Duck Tape, mais il lui manque un petit morceaué¦ Après avoir hésité à gréer 4.7, il finit par accepter ma proposition de naviguer avec ma Ice 5.3.
Plus tard le vent a pris quelques tours et nous nous retrouvons nettement surtoilés tous les deux. Nous gréons donc plus petit, 4.7 pour Vincent, 4.1 pour moi. Après quelques bords dans un vent irrégulier, ce dernier faiblit franchement et durablement, et je me retrouve scotché au large. Plus personne ne navigue à part quelques kites. Je tente sans conviction de partir au tire-veille (mais sur 70 litresé¦), de palmer dans l'eau, de ramer assis sur le flotteur, tout en dérivant doucement vers le Nord. Je craignais de finir dans les rochers au nord de Sciotot, ou encore de sortir de l'anse et de me retrouver au large du cap de Flamanville. Mais éole qui m'avait mis dans cette situation a décidé de m'en sortir et j'ai finalement retrouvé mon waterstart et la position debout sur le flotteur pour aller atterrir sur le spot sur lequel nous nous étions d'abord arrêtés le matin. J'ai laissé le matos sur le parking et je me suis douché, j'ai croisé notre voisin de chambre d'hôte que était venu nager après sa journée de travail, puis j'ai regagné le spot du Grand Large à pied par la plage. En arrivant j'ai trouvé Vincent qui commen'ait à s'inquiéter et avait entrepris de parcourir la plage à pied pour me retrouver. Fin de session pour moi.
Vincent est retourné à l'eau mais il s'est fait mal à un genou qui est venu taper le mat sur une réception de saut. Il finira la journée en boitant. Il tente néanmoins de refaire quelques bords alors que je pars avec la voiture récupérer mon matériel, mais il abrégera vite du fait de la douleur. Après avoir tout rangé, on dîne face à la mer alors alors que le soleil se couche. Le ciel est maintenant couvert, quelques gouttes commencent à tomber mais il fait encore doux. La mer est haute, un véliplanchiste arrivé tard tente de partir mais il n'y arrivera pas, il n'y plus assez d'air. Vers 20h45 on quitte ce superbe site, on fait le plein aux Pieux et on trace non stop vers Paris.
Superbe journée donc, ensoleillée et chaude, avec un vent side/side-off consistant et de belles vagues dont je n'ai pas vraiment eu les cé¦ de profiter, la navigation au large convenant mieux à mon niveau et à mon expérience. Je sais ce n'est pas en restant derrière la barre que je vais progresser au surf, mais là c'était gros quand même. Une fois j'y suis revenu pour tenter un surf frontside, mais il s'est vite soldé par un planté d'écoute dans la vague sanctionné par une torsion de poignet.
Vincent a pris quelques photos et j'ai un peu filmé les vagues - vierges - à notre arrivée, on essayera de vous en faire profiter.
Aloha,
Thierry
[edith] correction des balises Xoops [/marcel]
Ben, t'as une bonne formation... Tu te remets aux maths, tu résous l'un ds pbs à un million de $ comme par exemple celui de Navier-Stokes qui a un rapport avec la dynamique des fluides et donc avec l'eau et je peux te certifier que tu seras illico presto recruté aux concours des plus prestigieuses universités.. En tous cas, si je constate une coupe sombre dans les budgets des maths pures, je saurai d'où ça vient... ;) !
ca va pas non ??? .. 
