Wissant dimanche 30 juillet
#1
La journée avait failli mal commencer, avec un wipe-out dans la salle de bain les pieds mouillés sur le lino, fort heureusement il ne s'agissait pas là d'un augure, car cette session à Wissant fut bien bonne.
J'avais rendez-vous avec Olivier sur le parking d'un Mac Do sur la N1. Les prévisions annon'aient F4-5 tempo. 6 dans le détroit l'après-midi, je n'ai donc pris que le flotteur de 85 litres, laissant celui de 70 à la maison, surtout qu'il était possible que chabin nous rejoigne et que nous fassions donc la route à trois, mais nous ne le verrons pas.
Olivier arrive en retard pour cause d'écumage de grandes surfaces afin de trouver du gasoil bon marché. On charge mon matériel dans sa voiture et on prend la routeé¦ pour s'arrêter quelques minutes plus tard dans une station service afin de contrôler la pression des pneus. Un empoté de première mettra deux plombes devant nous à faire ses pneusé¦
On aura de la pluie une bonne partie du trajet, mais à l'approche de Wissant on laisse le front derrière nous. Dans le centre ville on prend à droite, et après avoir croisé plusieurs véhicules avec planches sur le toit, on se dit qu'on n'est sûrement pas dans la bonne direction, donc demi-tour avec guidage vocal pour ne pas finir dans le fossé, et on suit de loin un Range Rover de véliplanchiste que l'on venait de croiser. De retour dans le centre ville il tourne à droite, on avait manqué la petite pancarte "plage".
Le Range flambant neuf (nan j'suis pas jaloux), immatriculé en Allemagne, s'arrête devant le portique "2 m maxi" du parking. Ben oui un gros 4x4 avec une planche sur le toit ça ne passe pas. En sort côté passager une (belle) grande blonde comme nos amis d'Outre-Rhin savent les faire (nan j'suis pas jaloux), qui constate que, clairement, ça ne passe pas. Monsieur abaisse sa suspension réglable mais ça ne passe toujours pas. Fraulein tergiverse, tout cela dure de longues minutes, mais qu'est-ce qu'ils attendent pour descendre le flotteur du toit ?! Il faut que je sorte les voir, suivi par Olivier, pour qu'enfin ils se décident à décharger... Ben oui, désolé si ça fait moins classe de rentrer sur le parking de Wissant sans planche à voile sur le Range...
Il y a déjà pas mal de voitures mais c'est loin d'être plein. Barbe à papa, chouchous, manège, drapeau vert, MNS, pique-nique en famille sur le sable, c'est l'été. Alors qu'on est sur la plage à s'imprégner de cette douce ambiance de vacances à la mer, je fais remarquer à Olivier un véliplanchiste qui part se mettre à l'eau équipé d'une attelle à la cheville gauche. Et Olivier de héler : "Thomas, Thomas !". Car c'était Toma, qui reprenait la planche après sa convalescence. Loualex et Amin étaient aussi sur le spot.
On déjeune sur la plage. Le vent n'est pas vraiment soutenu, ça ne moutonne pas sur l'eau, mais quelques planches planent parfois. On grée, 5 m² pour Olivier et 5.2 pour moi, en comptant sur un renforcement du vent dans l'après-midi. Cette première partie de session n'est pas extraordinaire, le planning étant souvent inexistant ou poussif, mais j'arrive à m'amuser un peu quand même, en passant des virements au large, parfois presque à l'arrêt, et en trouvant un peu de vitesse dans les petites vagues du bord pour jiber. A la pleine mer le vent monte légèrement et permet quelques bords au planning, plus il retombe. Difficile de caper dans ces conditions, on a d» faire quelques "bords du couillon", mais les remontées à pieds permettaient de profiter des beaux paysages dunaires qu'offre la plage
Alors que la mer commence à redescendre, Olivier et moi décidons de gréer 5.7 m². Quand on se remet à l'eau, le vent semble être un peu plus fort. Cette deuxième partie de session sera un régal. Je suis parfaitement toilé, juste parfois un poil trop au large. Le planning est quasi constant même au bord. Sur l'eau je croise (ou dépose
) plusieurs fois Toma qui, je crois, est resté en 5.2 toute la journée, et visiblement peine à trouver le planning.
Vers 19h30, Olivier prend le camescope pour filmer mes derniers bords, puis le vent commence à tomber et je plane de moins en moins. On remonte le matériel sur le parking, et on finit tous les cinq (Olivier, Toma, Loualex, Amin et moi) sur la terrasse du bar de la plage pour siroter une Leffe pression bien méritée et bien appréciée : la planche à voile, on l'aime aussi pour ça
Il est environ 22h quand on reprend la route de Paris. Les discussions avec Olivier auront fait de ce trajet une formalité.
Encore une belle journée de planche donc, sous le signe du KIFF et sous le soleil
One more !
Thierry
)
