Salut,
Je me pose une question que mes bribes de souvenirs en mécanique des fluides ne peuvent pas complètement résoudre.

Sujet :

On parle souvent de "dévente dans la barre". Or, compte tenu de ce qui fait avancer une planche à  voile (aileron et voile) la question est de savoir si ladite dévente est :
- une perte d'adhérence de l'aileron en raison de l'écoulement turbulent des filets dl'eau (du à  la mousse)
- une véritable baisse d'intensité du vent liée à  la rugosité de la surface (vagues et écume)
- une catalepsie passagère (pétoches).

Les trois hypothèses se tiennent et grossissent avec la force desvagues. Qu'en pensez-vous ?

3 visites déjà  et pas de réponse...
Le sujet n'accroche pas facilement a priori.

En premier, je mettrai la perte d'adhérence sur l'élément aqueux augmentée par la dérive littorale.

En deuxième je mettrais en avant la topographie du spot. Siouville par exemple, ou Wissant : le relief va générer des turbulences qui se font sentir dans une bande qui correspond pile-poile à  la barre. Et plus la marée monte plus le phénomène est accentué.

Tertio, l'angoisse, le rythme cardiaque accéléré ne doivent pas aider...

OK pour le classement, mais à  Siouville, on observe parfois une tendance de la dévente à  suivre la barre, même quand la marée monte ou baisse. La topographie n'explique pas tout.


Autres cas curieux : Wimereux et Saaint Aubin

Vu 12 fois et une seule réponse...

Capacité d'attraction du sujet : mitigé.

Allez quoi ! donnez vos avis.

J'ai une question complémentaire (faites part de vos expériences) :
Pour passer la dévente, qu'est-ce qui est mieux : être légèrement surtoilé ou avoir un aileron plus grand ?
Il s'agit d'éviter de se retrouver à  faire le Kant

J'ai été sur des vagues de 3m à  la Palue, avec mes petits bras musclés et mon surf. Par vent de terre quasi nul.
Ce que j'ai découvert, c'est que la vague avance à  35 km/h et pousse l'air devant elle. L'air qui est déplacé par la vague passe derrière.
Pour le surfeur qui veut partir au take off, ca fait du vent de façe.
Je pense que ça ressemble à  mon dessin 1.
Quand il y a un vent météo qui a une composante dans le sens de la vague, ça doit l'annuler, comme sur mon dessin 2, d'où cette impression de dévente dans la barre.
C'est une première tentative. Il faudra raffiner en prenant en compte le mouvement du windsurfer, et le mouvement de ressac de l'eau qui va vers la vague, qui réduit encoe la traction dans la voile.

Merci Professeur Surfthewave

sinon, sur certains spot ( fort mahon ) y a aussi la composante courant ( dans la barre ) qui entre en jeu. la vitesse relative de la planche est bonne mais la vitesse reelle ( vitesse planche moins le courant ) est bien faible.
le tout cumulé.... et c'est la merde.

je sais pas si j'ai bon mais au moins j'ai essayé.

non de dieu !!!!

A siouville, la rugosité de la 3eme memere et celle du rocher a gauche font la paire ... plus la memere est grosse et plus c'est marée haute et plus du dois bien caler tes burnes dans le jersey douillet de ta combi.

kai

Bon j'y vais de mes hypothèses.

Je suis assez d'accord avec Golgoth sur la topographie qui joue un rôle réel sur un spot comme Wissant (demandez à  ceux qui ont galéré par SUD à  marée haute ce dimanche...).

Ensuite du point de vue du vent, l'hypothèse rugosité est la plus réaliste je pense.
La barre fait simplement obstacle au vent.
La plupart des modèles simples d'écoulement atmosphériques considèrent les pentes de 30% comme valeur limite de décrochement du flux de la surface. Or c'est justement dans la barre et uniquement dans la barre que l'on trouve ce genre de situation. Dès lors la vague en train de péter doit être non plus considérée comme une butte qui accelère l'écoulement mais comme un obstacle qui augmente la turbulence, la "vorticité" (oui je sais c'est barbare et en plus ça veut pas dire grand chose) et in fine l'energie de l'ecoulement (cette energie qui nous fait avancer!!!).

Voila ma contribution, mais en matière de planche le mieux c'est l'empirique et qu'on le veuille ou non, la barre c'est souvent déventé...

+1 avec Alex.

mais on peut sans doute plus simplement, et dans de nombreux cas de figure sur nos spots, considérer un vent légèrement side ON et là  c'est très clair: la vague coupe le zef, d'autant plus qu'elle est grosse. Et puis la forme de la barre peut être curviligne... Bref autant de paramètres pour autant de situations différentes & pour autant de branlage de tempes... Le fun c'est maagique !

oui et en side off ca l'accelere... souvenez vous de vos arrachages de bras en surf side off alors que vous etes bien sur le reste du plan dl'eau .. une seule solution dans ce cas: Le kai-chonnage (ndlr: contraction de kai et bouchonnage)

kai-chonnage à pourquoi pas le à ou le kai'quetufous ?

T'facon le bouchonnage c'est un art et dans les grosses sections c'est limite de la magie ...

j'ai rien bité !!!

En résumé :
- Souvent le décrochage de l'aileron dans les tumultes,
- Fréquement la rugosité du support qui crée une couche limite,
- Régulièrement, l'air poussé par la vague (regardez les oiseaux marins qui font comme du parapente devant les vagues !!!) et son effet antagoniste
- Toujours, les pétoches, mais ça n'arrive pas aux bons (Cf. le gard avec la voile verte à  Siouville qui est frachement bon, je l'ai déjà  vu à  l'oeuvre).

Pour finir, un petit schéma qui ne sert à  rien, mais ça m'a amusé de le faire...

comme a l'école des fans, tout le monde a gagné

Side on : le vent joue a saute moutons : la couche limite est assez épaisse au dessus de la houle et des vagues en raison du relief gauffré de la mer.
Localement, quand tu es devant la vague, tu es derrière elle (par rapport au vent). Pas de bol c'est la que tu as besoin d'avancer.

Side off (pour autant que cela "rentre" cà d qu'il y ait du vent sur la plage)
le vent n'a pas autant décroché car playa raplapla.
De la meme maniere, devant la vague pas déventé car l'air a pas décroché voire petite survitesse (cf Alex).
Pour le surfer qui se déplace avec la vague, supplément de vent de face = vent de vitesse, avec une survitesse sur la face antérieure et sommet (Bernard).

A vot' santé