Sainte-Adresse samedi 17 juin
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On a joué le thermique : on a pas touché le gros lot, mais trois numéros tout de même.
Suite à une saine émulation commune vendredi, deux binômes sont constitués : Mechouille fera la route avec Olivier tandis que Pil la fera avec moi.
Pil "sunglasses attitude" me rejoint à Sèvres à l'heure prévue. On fait rapidement connaissance et on charge son matériel dans ma voiture. Puis on prend la route, direction [i:8be334aad1]le bout du monde[/i:8be334aad1]. En ce samedi matin d'un week-end radieux, je redoutais des bouchons. La circulation est parfois dense sur l'A13 mais sans encombrements majeurs. Petite pose sur une aire de service, ambiance départ en vacances. à€ l'approche de Quillebeuf je passe en mode recyclage d'air dans l'habitacle, les effluves des complexes pétro-chimiques ne m'ayant jamais fait planer. Pil parait déçu de ne pas pouvoir go»ter ces odeurs qu'il ne connaît pas. Il y aura droit au retour.
Arrivés sur le Havre, Pil s'enthousiasme à la vue des peupliers dont les têtes fléchissent au vent. Je le suis moins : "les arbres l'été sont plein de feuilles (notez au passage mon sens aiguà« de l'observation), et les feuilles ça prend bien le vent". Pil : "et nous on a une grande voile pour prendre le vent". Bref classique discussion de véliplanchistes en vadrouille. Traversée du Havre, échanges sur l'architecture de cette ville, parcours du front de mer, entrée dans Sainte-Adresse, nous y voilà . En nous engageant sur la digue, on découvre un plan dl'eau plutôt pétolesque, mais il n'est pas treize heures, tout reste possible.
Dernière ligne presque droite jusqu'à l'extrémité de la digue. Demi-tour et je me stationne à ma place "habituelle". Seuls trois ou quatre véhicules de funboarders locaux sont déjà sur place. On constate très vite que le peu d'air qui souffle a une direction opposée au thermique, il semble venir de la baie. à‡a ne m'inquiète pas outre mesure, Météo France a prévu une bascule NNE pour l'après-midi. Pil appelle Mechouille pour savoir où ils en sont : ils franchissent le Pont de Tancarville.
Le thermique se met alors en marche. D'une minute à l'autre, le vent bascule en se faisant plus présent. Les voiliers qui sortent du port sous spi se retrouvent à contre.
Il faut maintenant que ça prenne des tours.
Un Zafira du 9-3 fait son entrée dans le théâtre des opérations : voilà Olivier "les grandes manœuvres" et Mechouille "carrure de véliplanchiste" (clin d'œil perso à une blogueuse, désolé). Mechouille part à l'autre bout de la digue acheter de quoi se restaurer, puis on s'installe sur le muret pour casser la cro»te.
Au fur et à mesure que l'après-midi avance, les voitures qui arrivent sont toutes immatriculées 76. Les locaux débarquent, je trouve que c'est bon signe. Timidement, le thermique semble devenir plus consistant. Pil croit apercevoir les premiers moutons (des séquelles de la chirurgie de la myopie ?). La marée est haute vers 16h30 et Météo France prévoyait le plus fort en fin d'après-midi. Il faut être patient. Un local avec qui on échange quelques mots parrait confiant.
Sans se presser on commence à sortir le matériel des voitures. Ne disposant que de 85 litres avec 5.7 maxi, très vite Olivier m'a proposé de naviguer avec sa Tiga FreeCarve de 90 litres et sa 6.4. J'aurai utilisé trois flotteurs différents et trois voiles différentes pendant cette session... sans avoir mouillé mon propre matériel. Un grand merci à vous Olivier et Pil, et merci aussi à Mechouille tout aussi disposé à prêter sa belle Falcon que je n'ai pas osé emprunter. Méchouille grée 8.4 m sur 130 litres, Pil 7.4 sur 130, et Olivier 8.0 sur 137.
C'est Mechouille qui se met à l'eau le premier. Il ne touche pas suffisamment d'air et tire des bords sans planer. On ne se précipite donc pas derrière lui. Plus tard le vent se renforcera un peu sans vraiment s'établir. On pourra néanmoins tous en profiter à un moment ou à un autre. Mes premiers bords, en 6.4 sur 90 l, se feront sans déjauger. Mais j'aurai plus tard droit à quelques bons bords au planning avec la 8.0 m et la 137 l d'Olivier, puis avec la 7.4 et la 130 l de Pil
C'est à peu près entre 17h et 18h que ça a soufflé le plus "fort", mais je ne pense pas que l'on ait jamais atteint le force 5 annoncé. Une véliplanchiste semble-t-il du cru, avec laquelle j'ai discuté en fin de session, m'a confirmé que les conditions étaient réunies pour que le thermique soit consistant, et que l'on pouvait s'attendre à une meilleure session.
Juste avant que le vent ne tombe on a eu la visite de sk8gpe, qui s'est équipé mais n'a pas eu le temps de naviguer. On a vu Chabin également.
Dégréage tranquille. Presque les derniers à quitter le spot, les deux binômes s'en sont retournés à la civilisation pour finir la journée dans une sympathique pizzeria de Sainte-Adresse. Bière ou coca somme toute bien mérité, pizza ou pasta, puis dessert au [i:8be334aad1]prorata[/i:8be334aad1] du gabarit (deux boules pour moi, trois pour Mechouille).
Et retour en roue libre vers Paris.
Ce ne fut donc pas une journée mémorable d'un point de vue vélique, mais ce fut une belle journée tout de même, en bord de mer sous le soleil exactement (on a connu pire), et entre gens de bonne compagnie.
On se refait très vite la même avec deux Beaufort de plus.
Thierry
et 
