verhaeghe a écrit:
Lors de sa petite session du WE en baie de Canche, Benouille a surtout tenter d'envoyer des jibes full speed. Un des exemplaires est assez réussi:

Voici les commentaires que l'on peut faire sur la base de l'image ci dessous:

vitesse d'entrée dans le jibe très faible (16nds) faut dire, il est en pleine remonté au vent (quelle idée de jiber plutôt que de virer)

Abattée avec prise de vitesse bien négociée (passage à  17.5nds, ce qui est encore loin des 20nds mini dont j'ai besoin pour boucler mes jibes au planning)

Prise de carre importante : 0.45g et cela avec très peu de perte de vitesse ce qui est plutôt difficile => BRAVO!

Passage de la voile plutot tardif dans la courbe (je considère que le passage de la voile est le moment ou la décél est la plus importante). C'est d'autant plus étonnant que la perte de vitesse est faible. En général, il faut empanner la voile très tôt dans le jibe pour que cela soit performant.


La suite dès que j'ai couché ma fille....

goudmatt a écrit:
tite question:
comment ça se calcule le nombre de G?
c'est en poussée latérale??

Diabolo a écrit:
Merci à  Antoine pour cette petite analyse qui me permet de mieux comprendre comment utiliser ce formidable outil qu'est GPSAR.
Comme vous l'avez compris, si vous avez lu différent post et le classement GPS. La vitesse au largue : ce n'est pas mon point fort. Je vous propose donc, même si cela a pu être abordé à  de nombreuses reprises par les magazines et les articles sur le web de vous faire un bref retour sur ma façon d'aborder le jibe. Il ne s'agit pas ici de faire un mode d'emploi ou d'expliquer ce qu'est un bon jibe (je n'ai pas cette prétention) mais juste de vous faire partager mes sensations et les éléments essentiels sur lesquels je me concentre avant d'aborder ce virage. Pour moi, le jibe (avec le surf) c'est le mouvement qui me procure une grosse sensation de vitesse et de carving. Je me suis toujours fixé les mêmes objectifs de sensation que cela soit il y a 15 ans avec ma Ray de 285cm et 58cm de large qu'avec aujourd'hui mon Isonic de 70 de large. C'est juste une histoire de sensations. Pour moi, la logique mécanique reste la même (sauf peut-être pour le racing jibe que je n'ai jamais réellement retrouvé sur les planches larges). Tout ce que je vais vous raconter, je l'ai obtenu de personnes qui ont pris le temps de me faire ressentir ça sur l'eau, lors de petite session de slalom amicale autour de 2 bouées (rien de tel pour bien comprendre et se comparer)
Tout d'abord, j'aborde le jibe avec une idée fixe : mettre du poids sur le milieu, voir l'avant du flotteur tout au long de la courbe en accentuant le phénomène sur la fin.


Les repères :

1. J'écarte la main arrière (un peu à  la manière du duck) pour bien border la voile tout au long de la prise de carre. On peut même sur-border et on tend vers le racing.
2. J'aborde la courbe avec un maximum de vitesse. Pas pour sortir plus vite, mais plutôt pour dépasser la vitesse du vent et donc rendre le gréement le plus neutre possible, pour ne pas être encombré lors du changement d'amure (un peu comme dans le surf en bottom)
3. Pour la prise de carre et la position du pied arrière ce n'est qu'une question de sensation : il faut s'adapter au flotteur. La seule chose à  laquelle je vais faire attention, c'est de ne pas trop appuyer sur l'arrière pour éviter de faire couler le flotteur sur l'arrière et donc le freiner.
4. J'essaye d'avoir le gréement sur l'avant avec un appui très vertical pour avoir une assiette longitudinale la plus horizontale possible (encore une fois on travail cette sensation de façon accentuée dans le bottom au surf)
5. Au changement de position de pied, j'essaye d'alléger au maximum et de mettre les pied proches du pied de mat : c'est la phase critique si la planche est étroite et le plan dl'eau est défoncé.


Les sensations :

1. Il faut se sentir « carver » comme en surf
2. S'appliquer sur le regard pour avoir la meilleure conduite de courbe
6. Sentir le flotteur à  la mite du control dans la phase de changement d'appuis et d'amure : c'est l'assurance d'une bonne vitesse
7. Une fois, les pieds replacés et avant de les mettre dans les straps, je vais pousser le flotteur vers l'avant avec le gréement. Pour moi, c'est cette impulsion (surtout dans le light) qui permet de sortir vite du jibe


Les erreurs que je peux faire :


1. Ouvrir ou ralentir car je suis surtoilé. C'est pire : le flotteur se cabre, le vent pousse dans la voile. On perd l'équilibre
2. Changer d'amure trop tard avec un gréement pas suffisamment à  la verticale ou sur l'avant : c'est la punition, on se retrouve limite à  contre
3. Ne pas plier les jambes quand il y a du clapot : on risque de rebondir et casser la courbe

Les éducatifs :
1. le bottom turn
2. Des grandes courbes sans finaliser le jibe
3. Le 360° (en finissant à  contre)
4. Essayer toutes les sortes de jibes (duck, racing, 1 main, fausse panneé¦) même si on ne rentre pas encore le classique
Voilà , maintenant je vous propose sur la prochaine sortie du Kiff d'utiliser une bouée et de travailler sur vos sensations et votre façon d'aborder le jibe. Cela ne me fera pas de mal à  moi non plus.
C'est un peu intéresséé¦J'attends la même démarche des speedeux : je ne peux pas continuer à  plafonner à  26 nœuds sur 10 sec éternellement.

mechouille a écrit:
plan dl'eau propre sur le babord amure et clapoteux à  souhait sur le tribord amure