Re : CR Vauville dim 11/08
#2
Vauville, 19h15. Dans le prolongement de la descente à bateaux, les doigts de pieds en éventail dans l’eau à barboter. J’ai ma dose, je décide d’en rester là pour aujourd’hui.
La montre affiche 72 kms au compteur pour une session qui a débuté à 16h30.
La journée avait commencé quelques heures plus tôt en région parisienne. Grand bien nous a pris de prévoir une solide marge de sécurité car nous avons rencontré de nombreux bouchons sur l’A13. Nous, c’est Sebi et moi. Kiffeursurprise devait être de la partie mais son pied resté coincé dans le strap lors d’une chute au jibe la veille à BTS en avait décidé autrement.
Bref, il est pas loin de 15h30 quand nous arrivons sur le spot. Jamais vu le parking principal autant blindé !
Avec difficulté, on parvient à rejoindre le parking situé après le camping et à nous garer sur l’emplacement dédié aux véhicules avec remorque. Le kiff est en force (au bas mot une dizaine de kiffeurs sur l’eau dans l’après-midi). La joie de retrouver des têtes connues et de faire connaissance avec Laurent, Rémi…
16h00. Visiblement, le vent a pris des tours. Chabi en 7,2 revient au stand pour réduire la voilure et le volume. Nicomar plane en 5,6 de slalom. Pour ma première session française de l’année, je fais le choix de mettre NP EVOXIII 6,6 avec JP72 de large (113 litres) et 36 d’aileron.
16h30. Démarrage de l’activité salué par la mélodie de la Sunnto. Comme d’habitude, je pars à droite, direction les falaises. Il y a pas mal de baigneurs à l’eau mais la cohabitation se passe bien, je veille à laisser de la distance. Dès les premiers mètres, je chope les straps et me cale pour un premier bord qui annonce la couleur : il va y avoir du sport !
Dans le premier quart d’heure, je cherche mes marques en terme de réglage puis c’est parti pour des allers/retours de folie.
Le vent est assez irrégulier mais j’ai suffisamment d’épaisseur sous les pieds et de toile pour passer les molles sans encombre. Juste par moment, je peine un peu à reprendre le planning après un changement d’amure. Ça ne durera pas.
Tout le monde s’éclate et marche fort, la magie a encore fonctionné., ça fait du bien.
L’orientation permet de coller le bord à l’aller comme au retour.
Un peu avant la marée basse, sur le coup de 18h30, le vent prend encore des tours avec je pense des rafales à 25+. Les baigneurs se font plus rares. Ça commence à devenir super sportif pour moi. Si j’arrive à garder la voile bien bordée, le flotteur commence à foiler sans foil. L’aileron fait le job sans broncher (merci le Chopper).
Passages au taquet au bord avec le coup de pied au cul au passage de la vague du bord. La 62, restée dans la remorque aurait bien fait le job mais j’avais la flemme car j’allais pas tarder à arrêter. Allers/retour du gros rocher avant les falaises jusqu’au deuxième blockaus vers Biville. Ça avionne sévère en escadrille. Quelques bords à bords sympa avec certains copains. Éric a encore dû passer le mur du son. Pour ma part, quelques petites abattées pour le fun histoire vérifier que les plombages tiennent bien.
On plie les gaules assez rapidement car on sait que la route du retour ne va pas être de la tarte. Finalement ça aura roulé plutôt bien.
Il est 02h00, j’ai fini ma douche. Je pars me coucher plein de belles images dans la tête.
Ce sport est magique, ce spot est magique.