Quand le réchauffement calme les vents
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un groupe de climatologue estime que le réchauffement climatique va engendrer des évènements venteux plus violents (tempête...) mais aussi bcp plus espacés
Ci-joint l'article pour ceux que cela intéresse !
La modification du cycle de l'eau influe sur toute
la météo.
Le climat qui se réchauffe, c'est beaucoup un problème dl'eau.
Confirmation par deux recherches. La première fait appel à un très
ancien acquis de la physique, comme le montre la référence citée dans un
article de Science de ce vendredi :«"S. Carnot, Réflexions sur la
puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette
puissance" (éd. Gauthier-Villars, Paris, 1824).» Il permet aux
scientifiques de considérer l'atmosphère comme une machine
thermodynamique dont le moteur est le Soleil, cause des vents qui
répartissent chaleur et humidité sur la planète. Question : cette machine
va-t-elle changer avec le réchauffement climatique d» à l'intensification
de l'effet de serre ?
Oui, répond une équipe de six météorologistes (Laliberté et al.) dans le
même numéro. La réponse est tout sauf intuitive. Le réchauffement va
augmenter la quantité de vapeur dl'eau présente dans l'air et donc les
précipitations. C'est-à -dire modifier le cycle de l'eau. Or ce cycle a une
conséquence singulière sur la machine thermodynamique de
l'atmosphère : plus il est intense, plus il la ralentit. Comment à Par les microfrictions des gouttes dl'eau ou des flocons de neige, mais aussi par
l'évaporation de l'eau qui diminue l'énergie cinétique disponible pour les
vents au regard de ce que suppose le cycle de Carnot.
D'où la conclusion surprenante des chercheurs, au terme d'une analyse
inédite dans ses méthodes. Dans un climat réchauffé, l'intensité moyenne
des vents serait diminuée, provoquant des plages de temps calme plus
importantes qu'aujourd'hui d'ici à la fin du siècle. Bonne nouvelle à Pas
tant que cela. Selon les météorologistes, si le climat futur produirait
moins de tempêtes, celles-ci seraient plus violentes en raison «du
relâchement explosif de la chaleur latente».
Un autre article apporte un éclairage inattendu sur l'évolution de la
mousson africaine, dont dépendent de manière vitale les agriculteurs du
Sahel. L'origine des grandes sécheresses des années 70 et 80 demeure un
sujet de recherche, même si les oscillations océaniques et la pollution
atmosphérique au-dessus de l'Europe sont soupçonnées. Mais d'où vient
l'amélioration des années 2000 et 2010 ?
Selon une équipe, à laquelle participe Cyrille Flamant du Latmos (1), la
clé de l'énigme à cette évolution, en plus de la modification de la
température des océans, serait l'intensification de l'effet de serre local au dessus
du Sahara, provoqué par l'augmentation de la teneur en vapeur
dl'eau (un gaz à effet de serre), et induisant ainsi une nouvelle hausse de
la température locale. Ce phénomène augmenterait la convergence de la
vapeur dl'eau dans la basse troposphère et favoriserait les pluies au Sahel.
(1) Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations spatiales, CNRS et
université de Versailles-Saint-Quentin.
le Gadjo : 1m75, 72 kg