Re: Et la palme du CR loose du mercredi revient... au CR authie!!!
#37
Lorsque l'on navigue en baie d'Authie, le vent est tendance Ouest, c'est à dire qu'il est On-shore. Le courant entraine vers le large à la sortie de la rivière mais le vent et les vagues vont très vites nous ramener sur la plage principale. Donc la règle (comme toujours) de ne pas quitter son matos permet de revenir au bord en étant patient (1h-1H30)
En planche, les plus grosses stats de morts ou de disparus sont sur les spots Off-shore avec vent violent. En France, spots de Mistral et de Tramontane. 2 cas très connus ces 2 dernières années sur le spot du Cap d'Agde. 1'un a été retrouvé avec beaucoup de chance + de 12H après, l'autre, on cherche encore le matos et le bonhomme.
Par 50 noeuds Off-shore la mer devient impraticable pour les secours à 1km du bord. La personne sauvée au Cap d'Agde était à 12 km au large le lendemain midi après avoir passé une nuit sur l'eau (wish cassé de mémoire). Avoir, ne serait-ce qu'un repère visuel dans ces conditions sur un planchiste à la mer devient une mission impossible.
Attention, je ne dis pas que ce spot n'est pas dangereux, il est compliqué à gérer. Dire que c'est un spot de vagues feraient sourire les vagueux du Kiff. Naviguer en slalom, c'est pas naviguer sur du tout plat. Oui cela demande un certain niveau et nous avons essuyé des plâtres avec des gens qui se surestimaient. Nous sommes donc maintenant très attentif en alertant systématiquement ceux qui ne connaissent pas le spot. Marine est maintenant une rideuse expérimentée en slalom et en vagues tout comme Antoine. Quand on a un doute on appelle les secours, c'est ce que j'ai fait à Antifer et je ne regrette pas quelque soit les conditions et le niveau du rider. Personne n'est à l'abri d'une défaillance ou d'une connerie. En hiver c'est radical, en Baie d'Authie, le courant est traite !
Les accidents arrivent aussi très souvent car justement le danger est peu visible : soleil, eau chaude, vent faible...
Je me permets de faire ce topo car il y a 4 ans dans le cadre de mes fonctions professionnelles j'ai été rapporteur pour rapport commandé par l'Etat sur les accidents rencontrés dans les loisirs sportifs. J'ai rencontré beaucoup d'acteurs et j'ai eu accès à toutes les données disponibles en France, plus particulièrement sur la mer ou en Montagne.
Le kiff est un super outil mais en simplifiant fortement la pratique aux parisiens, non marins que nous sommes, ils nous obligent à redoubler nos efforts de sécurité sur tous les spots.
On a peu parlé d'une histoire récente qui s'est déroulé sur un spot considéré comme beaucoup comme ultra safe : Collignon... Le courant dans la passe, le courant au large, les fortifications... Chaque spot doit être interprété comme un danger potentiel, il ne faut jamais sous-estimé l'environnement maritime.