Voilà la rentrée...
Je vais faire un mini CR pour ce mini trip, car côté windsurf on va dire que ca a été moyen. Mais bon sans regret, d'une parceque c'était des vacances avec ma copine et donc si y'avait eu du vent tous les jours c'aurait pas été possible, et deux parceque la Corse offre vraiment plus que des plages.
Sur les 12 jours je n'ai pu naviguer que deux jours, sur 5 potentiellement ouvrables mais on va dire que j'ai manqué de bol.
1er jour de vent : le premier jour du trip, mais j'étais sur la route. Des amis m'ont offert le gite à Cannes (très moche) où il y avait pétole alors que ca soufflait en Corse et dans le Var
Mais bon, embarquement le lendemain à Nice de bonne heure et fallait bien récupérer de la nuit blanche sur la route.
2ème jour de vent : le samedi après une semaine de pétole où on a parcouru toute la côte Ouest en plusieurs étapes, on est arrivé dans le sud. Après les orages, un flux de SO s'établit 20-25nds dans les bouches de Bonifaccio. J'ai amorti la journée en faisant deux sessions : une première à la Tonnara en 5.5. Petite houle, pas vraiment de vagues, la punta ne fonctionnait pas (suffit de traverser, à peine 1 mille en face de la Tonnara).
Deuxième session en fin de journée à Piantarella après le départ des hordes ritales, teutones et gauloises. Je rejoins deux amis qui ont fait la saison, on se partage le lagon à 3 jusqu'au soleil couchant. Sympa. Toujours en 5.5... mais méga à la rue dans les bouches donc je suis resté dans la lagon où de petites vagues permettent de sauter sur le banc de sable!
3ème jour de vent : le jeudi suivant, début septembre, dernier jour en Corse. On était remonté du côté de st Florent. J'ai tenté la piste de Saleccia, defoncée, au bout de 1km j'ai préféré faire demi-tour, il en restait 11 à parcourir et ma clio n'est pas un 4x4 (même si en étant patient ça passait peut être...). Passage à l'Ostriconi "belle plage peu fréquentée par les locaux", tu m'étonnes Jonh, faut se taper 10mn de rando et 50m de dénivelé pour accéder à la plage
Donc finalement, direction Lozzari. C'était marrant parceque jusque vers 12h il y avait pétole molle alors que ca bastonnait à 800m du bord. Et puis c'est rentré d'un coup en 5mn après 2h d'attente. Belle petite plage, le vent rentre bien side-on, je met 4.7.
Pas de vagues, juste une bonne houle quand on sort de la baie de quoi envoyer quelques sauts mais c'est tout.
4ème jour de vent : le lendemain, avis de gros baston, force 7 à 9 sur cap Corse et Balagne... mais je prends le bateau. De toute façon, avec ma 4.7 je n'aurai pas fait le poids. La traversée se passe bien, malgré le vent la mer est peu formée et le bateau ne chahute pas dans cette mer courte. Dommage ca aurait pu être marrant
Mais du coup on a pris du retard, arrivée à Nice 14h45 au lieu de 13h30.
Direction Giens, avec 35nds de vent dans la face sur l'autoroute. Arrivée à l'Almanarre au soleil couchant, trop tard pour naviguer (et puis dans le sud j'ai l'impression qu'il vaut mieux éviter le lever et la tombée du jour, le vent est un peu con à ces heures là ...)
Et puis bon y'a encore avis de coup de vent le lendemain.
5ème jour de vent (samedi dernier) : Ca bastonne toute la nuit, obligé de renforcer les amarrages de la tente. On a dormi au camping de la presquile à Giens : très bonne adresse, pas cher, propre et bien foutu, faut pas hésiter.
Au matin surprise : plus de vent. Enfin presque, ca bastonne méchant derrière Porquerolles, et à peine 15nds dans la baie côté Madrague, entrecoupé des claques furtives à 25nds. Bon j'en ai ma claque et puis jouer à attendre la risée pour tirer des bords sur un billard en matos de vague, bof bof. Alors du coup, direction Paris, départ 13h de Hyères, arrivée 1h du matin dans les Yvelines en passant par l'A75/A77/A71 20€ de péage, zéro bouchon.
Voilà sinon le reste du temps : pétole molle. Le thermique ne vaut pas un pet à cette époque, il fait trop chaud, l'eau est brulante (28°C) et une méchante brume de chaleur anéantit tout amorcage de brise. Pour les brises le mieux doit être juin/début juillet.
Côté plage : on les trouve surtout dans le SE et le NO. Les spots de vagues je pense que c'est plutôt en Balagne que ca se passe, les plages sont plus longues et mieux exposées. Mais faut que ca souffle assez longtemps pour que la mer se forme, je n'ai pas eu cette chance.
Dans le sud c'est plus rocailleux, les vrai spot de vague sont peu accessible et plutôt techniques, et les autresspots sont plus axés freeride/B&J.
En dehors de la planche, c'est pas ce qui manque comme activités. Il y a des super routes à faire à vélo la prochaine fois je prends la bicyclette. Et c'est le paradis de la rando; le GR20 passe par des paysages de ouf (mais attention bien s'équiper et c'est physique; compter aussi 1L de flotte à l'heure...) On a fait une boucle dans le massif de Bavella, à couper le souffle, avec un passage en "via alpina" déconseillée à ceux qui souffrent du vertige. Quelques passages à flanc de ravin, et par moment c'est presque davantage de l'escalade que de la rando
Mais bien sympa
De toute façon la Corse, c'est plutôt montagne que mer. Le nautisme n'est pas très développé là bas j'ai l'impression, les Corses sont plus des montagnards que des marins. Les côtes sont développées pour le tourisme, en particulier dans le SE où les plages bien que jolies sont bondées et le béton s'est offert quelques libertées qui ne seraient pas tollérées dans l'intérieur de l'ile
(attention, ca reste quand même joli... c'est à mille lieues de la côte d'azur. Mais disons que Bonifaccio par exemple, c'est une ville de resto/snack/pizzéria/bar et même si esthétiquement c'est très très joli, l'authenticité en prend quand même un bon coup dans la tronche)
Perso, le coin que j'ai le plus apprécié, c'est la Balagne, Calvi, entre mer et haute montagne. L'Ouest est trop isolé (mais golfe de Porto éposutouflant et Ajaccio est une ville vivante), le Sud trop touristique (et trop de ritales). La côte Est est à la Corse ce que la Vendée est à la Bretagne. Le milieu, c'est la montagne, c'est la Corse, la vraie!
A refaire, mais vraiment hors saison, pour éviter la foule et la canicule. En tout cas c'était vraiment dépaysant
2013, année de la Breizh!