A quoi ca sert un GPS???
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Citation :
VJM a écrit:
C'est amusant de ne pas être rangé dans la catégorie scientifique... :) Note au passage, mais je suis sûr que tu l'as déjà remarqué, que tes deux catégories ne sont pas d'intersection vide et que leur réunion n'est pas l'ensemble de tous les humains.
Sinon, comme dit Phil... Je ne fais pas de slalom. Ma critique de fond porte plutôt sur l'intérêt qu'il y a pratiquer une activité dont l'indice de satisfaction n'est pas commensurable à l'humain mais à une machine. Que dénote le fait de ne pas être l'aune de sa propre jouissance à Si je n'avais peur de pourrir votre fil sur votre sympathique compèt entre potes, je proposerais bien d'ouvrir un débat philosophique sur le GPS ;)
Salut Vincent,
il serait dommage de faire l'économie de ce débat sous pretexte que ce topic n'y est pas dédié. Je vais donc te répondre sur un topic spécialement prévu pour.
Je suis d'abord heureux d'avoir ce débat avec un scientifique car au moment de trouver un éventuel consensus conclusif, je suis sur que les arguments rationnels et/ou factuels fournis durant le débat n'auront pas été estompés par les convicitions antérieures.
Je me permets de reformuler ta critique quant à l'utilisation des GPS : Les GPS-ophiles se réjouissent de leurs données mesurées au détriment des sensations procurées par la pratique.
Pour être sur de me faire comprendre de l'ensemble de la communauté windsurfesque, je fais proceder par analogie avec un amateur de windsurf dans les vagues et un juge impartial sur la plage.
Imaginons donc notre vagueux en pleine session sauts et surfs dans un Siouville des bons jours. Il n'est pas seul à l'eau et tout à coté des tous meilleurs de la discipline. Notre vagueux saute comme il peut et surf avec fougue, cela lui procure un grand plaisir et une certaine frustration melée de ne pas pouvoir plus en profiter en comparaison des maitres Jedï qui envoient sauts et surfs de haute volée.
Lors de l'une de ses pauses, un observateur posté sur la plage vient le voir et lui explique par le menu tout ce qui différencie sa nav de celle des meilleurs : « ils prennent plus de vitesse avant de sauter et donne juste un coup de lof lors de l'appel. Ils sautent beaucoup plus haut et ne se crashent pas à la réception. Ils remontent au vent avec un seul bord de prés et utilise la houle pour achever de se replacer au vent. Au surf, ta prise de carre au bottom est timorée et ton cut back n'est pas bien placé et manque de puissance.»
Après un pareil constat, notre vagueux de base a 2 solutions : remettre en cause le juge ou se servir de ses constats pour améliorer ses points défaillants. Imaginons que notre vagueux ne soit ni trop fier ni trop ombrageux et qu'il retourne à l'eau avec cette fois ci la conscience d'un œil froid l'observant et qui décortiquera à la prochaine pause chacune de ses lacunes. Notre vagueux se donne à fond, il prend un élan de fou avant d'arriver sur le premier tremplin et se satellise à 8m comme les meilleurs, à la peur du crash succède la volonté de ne rien lacher et notre courageux petit vagueux tient ferme son wishbone durant la descente et receptionne en tail tout à fait honorablement. Il repart au large au serrant au cap et vire au même moment que les pros, il prend lui aussi une houle du large et tel un remonte pente gagne au vent en surfbackside avant de commencer à enchainer. Cette fois ci, hors de question de faire un bottom de grand-mère, il attaque à fond et place son cutback slashé sur la lèvre. Le sourire au lèvre il revient au bord et attend impatiemment le verdict de son juge : « y a du mieux, le saut était aussi haut que celui des tous meilleurs mais le surf est toujours trop poussif »é¦. Après un petit moment d'abattement, notre vagueux se remettra en question « qu'est ce qui fait que j'ai un bottom de grand-mère ?», il en discutera entre potes et finira par se convaincre que c'est surtout un défaut d'engagement lors de la prise de carre. Lors du troisième round, il a une sacrée envie d'engagement au bottom eté¦ ça marche !!!
Il explose intérieurement de joie, ce n'est pas le juge qui le rend heureux, c'est ce qu'il lui a permis de comprendre et d'améliorer.
Je ne file pas plus loin la métaphore car ca va devenir lourdingue. Pas besoin de vous faire un dessin, le juge impartial qui note implacablement notre amateur de vague n'est autre que la retranscription du GPS d'un slalomeur pour un vagueux.
Convaincu ?
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