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Re: CR gruissan du 1er mai au 4 mai

Objet : Re: CR gruissan du 1er mai au 4 mai
par Paquitomicorazon sur 03-05-2014 22:46:43

Après ces deux jours qui auront tellement comptés dans ma vie de windsurfer, je ne peux faire de moins que d'y aller de mon petit compte rendu.

A la base, ayant un rdv boulot sur Arcachon mercredi soir, j'avais laissé une partie de mon matos là-bas pour me coller une petite session tranquille jeudi et remonter sur Paris ensuite, sans me préoccuper du plan coivoit pour 4j dans le sud initié sur le KIFF… mais c'était sans compter sur mon petit père Xav qui m'a proposé ce plan diabolique consistant à rejoindre la troupe jeudi matin pour remonter avec lui vendredi soir et garder full credits auprès de nos familles.

Sortie de réunion à 22h, chargeage et dodo dans un cocquet B'nB de la banlieue sud de Toulouse en mode, "mais qu'est-ce que je fous là tt seul à 2h du mat ?" et je retrouve la bande au rond-point de Gruissan le lendemain matin, direction La prise d'eau.

J'hallucine un peu sur l'accès du spot et, signe que le trip est placé sous de bons auspices, je me retrouve le premier à l'eau après avoir réussi la perf de gréer et m'habiller plus vite que Xav qui ne reconnait déjà plus son colloc de St Barth, mais voilà quoi, la 7m attaque sa 11eme session, donc je commence à bien gérer le truc.

Sur l'eau, avec l'ex Falcon 101 de Benouille et le Z 35, c'est un peu light au début, mais très vite très bien. Niveau sensations, tt est au poil, après qques bords on commence les matchs tests qui me confirment que Ça marche très bien. A l'aller sur les bords abattus, je marche super fort sans être inquiété, en revanche, je me fais vraiment rouster dès qu'il s'agit de serrer le vent. Je me règlerai ensuite un peu mieux mais clairement, ce que je gratte au bord aller sur les autres, je le reperds à l'aise au bord retour dès qu'il faut caper, va vraiment falloir bosser Ça pour le défi, car je suis vraiment pas bien à ce niveau-là.

Pour les jibe, c'est pareil, je suis encore très loin, des autres, mais je suis confiant, j'étais plutôt bon dans le passé dans ce secteur, donc faut encore que je gratte deux ou trois conseils auprès de Xav et Ça devrait progresser.

Après la pause casse croûte, passage en 6.3 et SL2 34 pour l'aileron. Je suis nettement moins efficace sur ce coup là, le tout doit me prendre pas loin d'une heure, dont 25 min pour étarquer la voile à la cote. Sans manivelle, c'est une horreur !!!

Enfin à l'eau, je pars direct et me rends compte que je me suis gouré de wish en prenant celui que j'avais pris en spare pour Guillaupe, frère jumeau de celui que j'utilise normalement, … sauf que les bouts de harnais sont des 24…pas cool.

Retour donc pour changer le wish, mais déjà plus de 35 au GPS, donc Ça sent bon pour la suite.

Je fais qques bords avec la Falcon et le 6.3 juste histoire de confirmer que le combo marche du feu de de Dieu, comme me l'avait d'ailleurs assuré Diabolo, mais vu que le vent prend des tours, le change rapidement pour la Warp Speed qui m'avait laissé une super impression à Vauville il y a 15 j pour ma première session avec.

Et là mes amis, je vais pas faire le faux modeste car Ça vraiment été FESTIVAL. C'est pas compliqué, je fais de la planche depuis que j'ai 9 ans, j'ai fait de la compète/ de 13 à 23 ans et jamais, vraiment jamais, je ne me suis senti aussi bien sur une planche. Elle dégage un sentiment de sécurité et de réserve de speed inégalé. C'est pas compliqué, elle trace au près, au largue, elle passe les molles de folie, j'ai un sentiment d'invincibilité indescriptible sur cette board. En match test, quel que soit le bord, l'angle ou la force du vent, j'étais imprenable. 34 et des brouettes au 5x10 et 37.7 en vmax, en tte sécurité, cette journée suffisait déjà à mon bonheur et à ma réconciliation avec le matos de slalom que j'étais prêt jeter au bourrier après la St Barth fun Cup.

Le lendemain, après une orgie de burgers au wesh center crew, changement de décor en arrivant sur le spot des Coussoules. Le vent est violent, le sable vole et pénètre partout, quand on s'approche du bord, les rafales sont tellement violentes qu'on est à deux doigts de basculer à la baille : pour moi il est inconcevable de se mettre à l'eau dans de telles conditions.

Les anglais sont déjà à pied d'oeuvre en 5m, 5.2 et enchaÎnent les runs, c'est beau à voir mais pas du tout rassurant. A un moment, on voit un mec en KA SAILS qui en chie des ronds de chapeau pour remonter le run en se retrouvant chaque fois au large avec une position caca de chez caca. Une fois revenu au bord, j'hallucine, c'est Peter Volwater, un des tous meilleurs coureurs PWA en terme de polyvalence ! Si avec lui Ça donne Ça, je n'imagine même pas ce qu'il pourrait en advenir de nous !!!

Au bout d'une bonne heure, Guillaupe et Cyber décident pourtant de se mettre à l'eau, perso, je trouve que c'est une énorme connerie, je leur tourne autour en leur disant de faire ultra gaffe et j'ai un trèèèèèès mauvais pressentiment que je partage d'ailleurs avec Rémi en lui disant que sur ce coup là, ce sera sans moi.

Pourtant, les deux enchaÎnent les runs et Guillaupe se veut rassurant en nous disant que c'est cool, que c'est plat et qu'en collant le bord, on revient sans pb.

S'engage alors comme une partie de poker menteur avec Xav sur un mode "on y va alors ?" "ben si t'y vas j'y vais"
C'est comme Ça qu'on se retrouve à la flotte pour attaquer notre premier run une demie heure plus tard.

En ce qui me concerne, Warp Speed toujours, et ce que j'ai de plus petit, Blade 5.6.

Effectivement, c'est pas si terrible que Ça, même si on joue les chicken en faisant des bords courts. Le GPS se cale très vite à 38/39 nds, mais je n'imagine pas une seule seconde abattre car j'ai trop peur de ne jamais pouvoir recoller au bord ensuite.

Mais malgré tout, avec les encouragements de Guillaume qui me dit que les 40 sont à ma portée et qu'il faut que je colle beaucoup plus le bord, je prends mon courage à deux mains pour vraiment coller la plage, ce qui offre le double avantage d'avoir un plan d'eau lisse comme une peau de bb et de me faire gagner qques mètres d'abattée avant de me trouver à la limite que mon cerveau ne conÇoit pas de dépasser, je vois une bonne bouffe rentrer et je me fais violence, je cale mon gros ass au fond du harnais, j'abats et la BOUM ! 40,50 nds !

Je hurle de bonheur face à la Tramontane, je prends le temps de savourer ce super moment, car même si Ça n'a jamais été un objectif primordial pour moi par rapport à d'autres truc en planche qui m'ont hanté des années avant d'y parvenir, Ça me fait vraiment qque chose quand même !

Sur le moment, j'ai même envie de sortir de l'eau car voilà quoi, c'est fait, je l'ai mon 40 et puis il faut reconnaÎtre que la peur prédomine quand même sur le plaisir avec des conditions pareilles.

Moi le vent off shore, Ça me donne le vertige, c'est tt simplement ce que je déteste le plus. Comme je le disais aux autres hier, je n'ai jamais été autant terrorisé par les condices qu'hier. 40 nds off shore pour moi, c'est 10 fois plus flippant qu'un Siouville Hivernal qui pète à 4m à la série.

Mais voilà, Guillaume pète son 39,5, Xav navigue super calé et quand je le vois je me dis qu'il va lui aussi finir par me griller, en plus, y a du monde qui arrive et il est même pas midi, alors, j'y retourne.

Et en fait, c'est con, mais c'est vrai, on s'y habitue. La Warp Speed avec laquelle la veille encore, je partais en crabe sur 50 m avant de me mettre en ligne, est en action au quart de tour, la nave se fait de plus en plus près du bord, mais pas évident de trouver des zones pour abattre en grand et suffisamment longtemps, donc je reste bloqué à 38/39 avec quand même un nouveau run à 40 quelque choses, jusqu'à ce run où je vois clairement le vent baisser dans la zone de départ, ce qui me permets de rentrer dans la zone d'accélération super bordé et d'encaisser la rafale en abattant au lieu d'ouvrir. Je tiens l'abattée un peu plus longtemps que les autres fois et sens clairement que c'est super rapide, la phase de décélération et de retour vers le bord me paraissent durer une éternité, et au bilan : 41.79 au GPS 38.8 en moy au 5x10.

Bon ben là clairement, c'est un de mes meilleurs moment windsurfesque de ma vie, le clou est enfoncé, je peux me mettre au kite, je ferai jamais mieux.

Mech et les hollandais sont à 47 nds, quand du bord on les voit prendre leurs abattées, c'est proprement hallucinant, je n'ai jamais vu un truc aussi impressionnant ! Enfin si quand même : Rob Douglas en kite, qui doit péter le 0 à 100 en 3 sec, le kite à ce niveau, c'est juste une merveille !

Voilà, les amis, je suis trop content, je ne saurais trop remercier la bande qui était à Vauville en juillet dernier où j'avais poussé mon antique Copello à 35 nds et notamment, Benouille et Antoine qui m'avaient chauffé pour m'acheter un quiver a minima Warp Speed et Voile de Slalom 5.6, ce que j'ai fait, en rajoutant, 6.3, 7 en voiles et la fabuleuse Falcon 101 de Benouille. Ce quiver est aujourd'hui largement amorti et va encore enchaÎner de nombreuses naves.

Ma reconnaissance éternelle va toutefois à mon ultimate fighter de colloc et partenaire de déj du midi qui m'aura réappris à (liste non exhaustive) : enfiler correctement un harnais ceinture pour pas qu'il remonte, gréer une voile de slalom, réparer des lattes, mettre un aileron dans un boitier tuttle, le caler, régler son matos, faire du cap, et surtout, ne pas tout jeter au bourrier pour me recentrer sur la sealion après notre séjour sympa, mais onéreux en préparation H à St Barth.

Qques photos pour agrémenter le tout :

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