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Court avertissement sur les dangers réels de la planche

Objet : Court avertissement sur les dangers réels de la planche
par Paquitomicorazon sur 03-12-2010 10:18:18

Nicolas Leloup cet été, un passionné sur l'étang de Sanguinet il y a un mois, Dominique (Skal) cette semaine, les décès lié à  des arrêts cardiaques/infarctus pendant ou après une session de planche s'enchaînent en ce moment comme une mauvaise série, les victimes sont, au moins pour deux d'entre elles, des sportifs accomplis, et pourtant, une simple session leur a été fatale.

Sans m'étendre sur mon cas, j'ai été victime d'un infarctus après une session il y a 7 ans, j'avais 29 ans, aucun antécédant, pas de cholestérol, non fumeur, etc, bref rien ne me prédisposant à  un tel accident. Sans la présence de ma femme sur place qui a immédiatement appelé les secours, j'aurais eu le plaisir d'accueillir nos trois compagnons cités plus haut au paradis des windsurfer.

Bref, depuis, je suis bien sûr hyper surveillé, mais surtout, je navigue avec un cardiofréquencemètre, du même genre que celui utilisé par des milliers de sportifs pour le vélo ou la course à  pied.

Et bien mes amis, vous n'avez pas idée de l'effort que subit le coeur pendant une session de planche.

C'est proprement hallucinant !

Pour parler clair, en mode navigation surtoilée, passage de barre, surf, saut pour ceux qui naviguent en vague, le coeur est quasiment au max de sa fréquence (plus de 170 bpm)

A titre perso, passer d'une 5 m à  une 5.7 fait augmenter mes pulsations cardiaques de 15 bpm.

En nave normale, freeride, normalement toilé, je tourne entre 100 et 120 (avec à  la base un coeur au repos plutôt lent < 40 bpm)

Tout ça pour vous dire que sur une session d'une journée, votre coeur encaisse l'équivalent de ce qu'endure un coureur de marathon !

Le souci, c'est qu'on ne s'en rend pas compte car d'une part, contrairement au vélo ou à  la course à  pied, notre effort est immédiatement récompensé par le plaisir de la glisse et d'autre part, l'environnement humide et relativement frais, nous prive des signaux d'alertes tels que la sudation par exemple.

Je ne suis pas cardiologue et encore moins médecin, j'imagine que certains fréquentent ce forum (je pense à  Lulla notamment), mais j'aimerais bien voir leur avis sur la question.

A titre perso, tout ce que je peux me permettre de conseiller, ce n'est ni plus ni moins que de faire ce qui se fait dans n 'importe quel sport d'endurance, c'est-à  dire bien gérer son alimentation et son hydratation avant, pendant et après l'effort et surtout, porter un cardio pour se rendre compte en direct de l'effort qu'on fait subir à  son coeur.

L'état de forme et de santé n'a rien à  voir là  dedans, l'infarctus guette tout autant les sportifs de haut niveau que les planchistes du dimanche, depuis mon infarct, on m'appelle régulièrement pour me demander des copies de mes comptes rendus opératoires, car tel surfer ou tel rugbyman vient de subir le même pépin, et chaque fois, il s'agit de personnes plutôt jeunes (- de trente ans) et sportifs de haut niveau.

Au risque d'être lourd, je vais copier coller ce post sur dans la plupart de forums car ce matin, comme beaucoup d'entre vous, j'ai vraiment les boules....