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Re: CR Collignion + Vauville

Objet : Re: CR Collignion + Vauville
par verhaeghe sur 07-10-2016 04:24:25

Je viens de lire le compte rendu de la journée de Jeudi et je suis très déçu pour vous. Comme d'habitude, le Collignon du matin a tenu ses promesses quand le Vauville de l'après midi vous a joué un caprice de Diva.

En plus, les copains du jeudi nous ont sacrement manqué le mercredi. Sans mon 420, personne n'avait envie de se lancer dans des slaloms avec moi à  Collignon le matin (((

Je reviens sur notre journée de mercredi. Tout avait bien commencé, je n'étais même pas en retard au Mac Do d'Orgeval, enfin, j'étais moins en retard que d'habitude, à  peine 25 minutes, ce qui à  6h30 du matin est quand même à  noter.
A 5, nous décidons de prendre 2 voitures et 2 remorques et c'est là  que l'on a commencé à  manquer de clairvoyance : il y avait une Fiat dans le groupe. Partir pour un voyage de 400km avec une Fiat c'est comme monter un camps de scouts en face de la maison de Marc Dutrou, on cherche un peu les emmerdes. Forcement, la Fiat a voulu être à  la hauteur de sa réputation et a tout de suite refusé de démarrer et quitter Orgeval. Les caresses de Rico n'entameront en rien son caractère d'emmerdeuse, il aura fallut que j'aille lui montrer qui c'est Raoul pour qu'elle daigne enfin démarrer. Il en va des voitures comme des femmes, faut montrer qui est le patron, merde alors!

Les 400km jusqu'à  Collignon sont avalés sans sourciller, juste un gros bruit de boite de vitesse explosée dans la Fiat qui inquiétera beaucoup Rico jusqu'à  ce qu'il se rende compte qu'en fait c'est 3Pat qui ronfle.

Arrivée à  Collignon sous un soleil voilé (normal, c'est le nouvel an Musulman), un petit 15nds nous accueil et nous fait gréer ce que l'on a de plus gros. A ce jeu là , c'est encore moi qui avait la plus grosse, enfin avec 3Pat et Rémi, c'est pas dure non plus. Mes alcooliques acolytes partent en 7m², voir 6.3m² pour 3Pat et 5.2m² pour Marie. Perso, moi et mes 100Kg de gras, on ne voit pas comment s'en sortir à  moins de 7.8m².
S'en suit 2h30 de nav plaisir, quasi toujours au planning avec un vent régulier bien qu'un peu trop sud.
Sur l'eau, Rémi dépose tout le monde pendant que je fais jeu égal avec Rico et 3Pat. La faim me sors de l'eau vers 14h, le vent a tourné Est et le soleil est maintenant radieux, les voyants sont au vert, on peut enchaîner notre tournée des grands Ducs et se présenter gaiment sur le spot de Vauville.

Vauville. Chaque fois que j'arrive sur ce spot, j'ai des frissons comme une collégienne à  un concert de Justin Bieber. C'est beau, c'est grand, ca rend humble. La suite nous rendra encore plus humble...

Soto, premier arrivé donne la note qui nous permettra de nous accorder : 5.8m² et warp speed. Nous gréons donc ce que l'on a de plus petit. De 4.5 à  5.8m². Là , j'ai manqué de présence d'esprit, j'aurai du dire à  Marie de gréer un Marie-Claire et un transat mais au lieu de cela, je l'aide à  gréer 4.5m² pour ses 50Kg quand moi je suis en 5.7 pour 80Kg, enfin plutôt 90Kg, voir 100Kg... Chercher l'erreur, moi sur le coup, je ne l'ai pas trouvé...

Sur l'eau, mes premiers bords sont laborieux (vent irrégulier 15/40kn)alors que Rémi et Soto enchainent les runs et les jibes full speed telles de vraies machines de guerre. Je sors péniblement un petit 36nds sur un malentendu quand Soto et Rémi se battent autour des 38nds.

Lors d'une de mes nombreuses pauses, 3Pat et Rémi me disent surveiller Marie qui n'arrive pas à  rentrer. Elle est déjà  à  400m au large et nous craignons qu'elle est froid et qu'elle ne continue à  dériver. Avant d'appeler le Cross à  l'aide, nous échangeons avec un freestyleur local qui assure bien et revient d'être aller voir Marie. Il nous apprend qu'elle ne se sent pas du tout de revenir au bord en planche et qu'un plan B est en route avec remorquage du matos d'une part par Rico et remorquage de Marie d'autre part par le Freestyleur. Oula... Marie est donc dans l'eau sans matos, pas glop, d'autant qu'elle m'avait dit avoir froid dans la voiture... On appelle le Cross qui lance un bateau à  la rescousse et je pars la retrouver en planche, après une franche abattée, je la rejoins et offre mes services pour la réchauffer ) Après une petite 1/2 d'attente, un bateau nous rejoins, embarque Marie et la ramène au bord, moi, je rentre en planche sans encombre. Une fois au bord, je reviens voir les copains, toujours au bord, toujours anxieux.

Ce coup là , c'est Rico qui n'arrive pas à  rentrer en mode chalutier avec le matos de Marie en remorquage.... Sauf que là , c'est encore plus chaud, Rico est bien à  1km sous le vent, et on le voit monter sur la planche en waterstart et tomber dans les 3s. Par expérience, je sais que c'est comme ça qu'on se fatigue le plus sans parler du découragement qui vient vite. Nous rappelons donc le cross pour demander une nouvelle intervention. Heureusement, Rico continuera à  tenter de lever sa voile régulièrement ce qui permettra au bateau secours de le trouver rapidement.

Tout le monde est là , nous avons très peu navigué avec ces opérations de secours alors quand 3Pat me propose d'aller tirer un bord ensemble, je ne dis pas non. Apparemment, le Dieu de Vauville tenait à  nous embeter puisqu'il coupe les ventilo tout net après que 3Pat ait la belle idée de se faire un jibe au large... Je le suis des yeux en marchant dans l'eau, il galère bien. là  encore je m'inquiète car outre la fatigue d'une fin de journée, David a des soucis au genoux. Voyant qu'il ne peut plus remonter sur sa planche, je décide d'aller le chercher à  la nage, il n'est qu'à  100m. je pose mon matos sur la plage et pars à  sa rencontre. David a eu la même idée et commence à  nager. Je le rejoins alors qu'il commence à  avoir pied. S'en suit une longue remontée du matos...

Quand ça veut pas, ça veut pas.

Au final, nous sommes tous rentrés plus fort de la bonne leçon que nous a donné Vauville ce jour dont nous tirons des enseignements quasi philosophiques.
* Rico, dans le don de soi le plus total, s'est mis en danger => ON NE SéPARE JAMAIS UN WINDSURFEUR DE SON MATOS
* Marie a tenté le coup alors que c'était trop dure => SAVOIR RéSISTER A LA TENTATION (moi, par exemple, j'ai pas repris de gâteau de midi alors que...)
* Antoine aurait d» briefer Marie sur les dangers du spot et ne pas la laisser partir à  l'eau avec les conditions du jour => BRIEFER LES NEWBIES SUR LES DANGERS D'UN SPOT!
* Antoine préfère aller réchauffer Marie à  400m du bord que de réchauffer Rico à  1.2km ) Désolé Rico, rien de personnel... => NE PAS SE METTRE EN DANGER POUR AIDER QUELQU'UN, surtout si c'est Rico, SAVOIR PRéVENIR LES SECOURS A TEMPS.

RAPPEL Du N° DU CROSS :196
Numéro universel pour les appels par téléphone au CROSS
Depuis le littoral, pour joindre les CROSS ( centre régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage en mer ) , avec votre téléphone fixe ou mobile, vous pouvez dorénavant utliser le 196 (appel gratuit).
Pour les appels en mer, privilégiez votre VHF par le 16

Pour l'anecdote, mon GPS indique que Soto et moi sommes à  égalité de Vmax sur cette journée. Nul doute que les stats (qu'enverra 3Pat quand il aura le temps...) Soto sera devant sur tous les autres critères.

Merci à  tous et que cela nous serve de leçon! C'est qui le patron???? C'est la mer!

Antoine