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CR sortie Collignon/Vauville samedi 30

Objet : CR sortie Collignon/Vauville samedi 30
par lulla sur 31-05-2009 17:23:11

A journée exceptionnelle, CR exceptionnellement long. Malheureusement, impossible de raconter toutes les images et impressions qui cavalent encore dans notre tête apres une session pareille.
750 km de voiture et 100 bornes de planche dans la journée à  mon actif... L'impression de partir au bout du monde.
Pour ce qui est du covoiturage, comme d'hab, jamais déçu de découvrir de nouvelles têtes qu'on entend souvent et qu'on ne voit jamais. Surtout, le temps passe facilement sur ces 350 km.
Retour un plus hard ou le sommeil emportant mes trois acolytes, il a fallu rester réveillé.
Lors de ce retour, gros accident en face de moi sur la voie controlatérale où j'ai vu une voiture tournoyer en l'air comme dans un film dans une gerbe d'étincelles menaçant gravement de traverser le terre plein central. Le samedi soir à  minuit sur cette autoroute, ça craint...
Mais revenons à  nos moutons car des moutons, il y en avait....
Phil a bien décrit le spot de Collignon. Arrivée grandiose sur la rade de cherbourg. Tout est soft, sécurisant, c'est les vacances, comme à  la martinique ou cabarete (hein Fred !!!). Il ne manque plus que le vendeur de glaces.
27 à  29 noeuds pour tout le monde sous un soleil éclatant en 7.8. Convivialité, cadre magnifique, eau translucide, petit clapot gentillet. C'est vrai quoi, on aurait pu resteré¦ (C'est exactement ce que je me suis dit en arrivant sur l'eau à  Vauvilleé¦)
Vers 15 h, on remballe pour Vauville, en combine dans la voiture, GPS sur le bras. 20 km plus loin, nous trouvons un cadre préservé, certainement maintenu en l'état par une proximité radioactive qui n'emballe ni les touristes ni les promoteurs. La baie est magnifique. Fred m'en avait déjà  parlé avec des trémolos dans la voix. On n'est pas déçu.
On voit des gars revenir s'être fait déchirer en 5.8 à  6.8. Aïe, ça cartonneé¦
Tout le monde cherche le plus petit dans son quiver. Antoine a 6.8. Je lui file ma Loft blade 6.2. Phil 4.5, Diabolo loft blade 5.6. Je me prends saber 5.7, bien étarquée et mon AB+58. J'ai pas plus petit.
Je croise Fred qui revient de l'eau avec sa 5.5 totalement à  la rue (il est plus lourd que moi)qui me fait l'article du truc impossible, avec 27 nds au GPS non négociable car surtoilé.
Quand j'arrive sur l'eau, j'en arrive à  la reflexion dont je parlais tout à  l'heureé¦ Vous êtes avec une petite planche de slalom, vous avez devant vous 1.5 m de houle qui déferle avec des claques à  40 noeuds, vous êtes debout dans 50 cm dl'eau à  ne pas pouvoir tenir la planche et la voile tellement ça pousse dans le dos vers le largeé¦ Hum humé¦
Je suis bien resté comme ça 30 minutes à  me poser des questions. Tu vas pas faire ta tafiole et avoir fait toutes ces bornes pour regarder l'eau !!. Puis j'ai vu un zodiac qui faisait la sécu, ça m'a un peu rassuré et je suis parti. J'en ai pris plein la tronche avec une voile impossible à  fermer (ou plutot que je ne voulais pas fermer tellement je serrais les fesses) qui donne dans ces conditions un flotteur incontrôlable. J'en étais resté sur Collignon et là  c'est une autre musiqueé¦.à  20 km de distanceé¦
Je me suis pris des paquets de flotte dans les sinus et j'ai fait les plus beaux aérials incontrolés de mon existence surtout en crête de vague ou le vent prenais des tours, arrivée à  plat dos avec la planche sur la tête. Bon on se calmeé¦ Y'en a bien certains qui y arrivent !!
C'est la premiere fois de ma vie que je vais sur un spot comme ça avec de telles conditions off shore. Je ne connais malheureusement pas Gruissanté¦ Et là  j'ai pas peur de le dire, j'ai sacrément les pétochesé¦ En fait je ne sais pas si j'aurais la force de revenir si le vent me pousse au large, si j'ai des crampes, sachant qu'il faut se faire éjecter de 3 WS avant d'en réussir uné¦
Je vois passer certains à  fond, des balezes beaucoup plus jeunes que moié¦
Rétrospectivement, on comprend mieux les perfs. Le vent se maintient voire se renforce, surtout sur les côtés du spot et par chance, la houle se calme avec la marée basse. Et là  c'est le bonheur. Je n'ai malheureusement fait que 29.2 mais je n'ai tiré aucun bord de largue, capant comme un fou et je suis toujours resté ou j'avais pied. A un moment, j'avais un trou sous les pieds. J'ai nagé comme un malade pour retrouver la terre fermeé¦
J'ai commencé à  prendre mes marques. Avancer le pied de mat de 3 cm m'a fait gagner en contrôle de maniere considérable maintenant bien le flotteur a plat. J'ai surtout appris à  fermer ma voile et compris que la vitesse augmente la stabilité et la résistance aux rafales. Le plan dl'eau est archi plat par endroits avec une petite tole ondulée sur la mer blanche. Le plus incroyable c'est le coup de karcher derriere les vagues qui déferlent, projetant l'eau à  plusieurs dizaines de mètres et t'aveuglant comme sous une pluie d'orage. Sensations garantiesé¦
Je vois passer Fred en 4.5 (il avait changé de voile ce coquin) m'annoncer un score inavouable. Antoine pareil, s'accrochant au guidon de sa 6.2 et explosant son record personnel. Il passe a côté de nous en crânant et nous fait le coup de l'abattée plein pot sous les moustaches qui se termine par un weeling incontrôlé.
Je suis impressionné par phil aussi par son aisance sur l'eau et ses duck jibe par 30 nds de vent. Tous ceux que je croise ont le sourire et je crois bien que cette sesion va nous laisser à  tous de bons souvenirs.
Il est 20 h. Il faut penser à  repartir. Un gateau (merci Nolwen), la beauté du spot et le coucher de soleil nous retardent.
J'ai pu ce jour me dépasser et vaincre un peu mon appréhension même si le score est moyen. J'ai bien senti que ça poussait très fort et qu'il suffisait d'abattre un peu plus pour faire exploser le GPS.
J'ai hate d'y retourner et c'est promis, la prochaine fois, j'emporterais une 5 m et je tirerais des bords de largueé¦ Avis aux amateursé¦
(On attend les photos car j'en ai déjà  vu des excellentes dans la voiture)