CR Longue distance de La Baule 31Mai&1er Juin |
Objet : CR Longue distance de La Baule 31Mai&1er Juin par verhaeghe sur 02-06-2008 13:08:05 Après avoir fait un sitting avec 800 co-légionnaires à Gruissan, j'allais à la Natural Windsurf Cup de La Baule plein d'espoir et de craintes (surtout du coté des prévisions météo guerres favorables). Parmi les copains qui devaient m'accompagner (Kibland, Amaury, Papounet), seul Papounet a finalement fait le déplacement. Par la grâce d'Amaury, je profite d'un hébergement première classe (rien à voir avec les hôtels du même nom) avec vue magnifique sur la baie de la Baule. Amaury qui étendra ses générosités jusqu'à me laisser accès à sa voilerie perso qui n'a pas grand chose à envier à celle d'un coureur pro. Je récupère donc une RS6 11,6, un X9 580 et un aileron Deboichet R19S+8 qui devrait être une tuerie pour ce WE annoncé light wind. Si je dois chercher des excuses, en tout cas, ce ne sera pas du coté de la qualité du matos. Sur place, je retrouve quelques visages connus des forums (Odile Patra, Céline Duprez de Windsurfille, Kek85) ainsi que ceux dont le noms figurent en général dans Wind et PM (Gerald Pelleau, Yoan Fleuri, Sebastien vannier), l'équipe organisatrice fait preuve de beaucoup d'entrain et de bonne humeur malgré les prévisions. Le soleil est bien présent pour cette première journée mais le vent se fait désirer. Même en parcourant tout le plan dl'eau durant une bonne partie de la journée je n'ai pas réussi une seule fois à chopper le planning. Dans ces conditions (0 à 6nds), la planche Tandem est un peu plus rapide que la formula et la race board est un peu plus rapide que le tandem. La crêperie sur la plage est "on-ne-peut-plus" toppissime, quel pied de se commander une galette complète entre 2 bords, les pieds dans l'eau sous le soleil et avec des potes. Mon seul drame est le X9 que je ne veux pas laisser au soleil sur la plage. Je me tape donc à chaque arrêt un dégréage/regréage ou un aller retour avec la voile sur le dos pour lui trouver un coin à l'ombre. Je ne reste pas pour la soirée crêpes et galettes à volonté du samedi, bien que elle promettait d'être top. Les échos du lendemain me confirmèrent qu'elle fut à la hauteur. La journée du dimanche commence très tôt pour moi. A 7h15 je suis sur la base, l'équipe est déjà à pied d'oeuvre, la nuit a du être courte mais le sourire du boss ne semble pas en porter trace. Comble de pas de bol, non seulement le ciel est gris, tendance pluvieuse mais en plus il n'y a pas de vent. Vent de terre arrêté par les immeubles m'explique le boss. Effectivement, sur l'eau au loin, on croit apercevoir des bandes de vent. Comme je ne suis pas du genre à reculer devant un gréage dégréage pour du beurre, je me lance avec la 11,6 un peu avant 8h00. Voilà qui n'arrive pas tous les jours. Contre tout attente, au bout de 500m je choppe le planning et tire de grands bords au large, histoire de donner plein d'espoir à tout ceux qui arriveront à la base. Ca marche plutôt pas mal puisqu'avant 9h30, nous nous retrouvons à plus de 10 planches sur l'eau, raceboard ou formula. Le premier départ ne va pas tarder à être donner alors vers 10h00, c'est la ruée, une 40taines de planche à l'eau se positionnent à coté du bateau comité. Pour la procédure de départ, je suis un peu sec vu que je n'ai pas suivi le briefing, bien oui j'étais à l'eau. Je vois tout le monde se rapprocher de la ligne dans un semi planning, je suis 50m derrière bon dernier, je choppe le planning et franchit la ligne avec 10s de retard, oui mais je suis au planning alors qu'un bon paquet est englué dans le vent light et la dévente du bateau comité ou des gars plus au vent. Ce tout premier départ est donc plutôt pas mal puisque je suis d'entrée de jeux aux avants postes (entre 5 et 10), je profite d'une petite dévente ou beaucoup doivent abattre pour passer au vent et garder du gras pour passer la bouée, je suis 4 à la première bouée, à la relance, je me fait scotcher durant 20 longues secondes, je repasse 6. Le 2è bord est suffisamment long pour que je reprenne 1 place. A chaque bouée, je vois les 3 premiers qui se tirent la bourre, Fleuri/Pelleau/vannier. Je garde cette place de 5 jusqu'à l'arrivée ou tout comme le 4ème je me trompe de ligne (ben oui, moi je le suivais connement)... Le temps d'aller couper la bonne ligne, je perds 4 places... 9ème. Pas si mal pour moi. Comme le niveau général est relevé (pas trop de touristes vu les conditions météo), l'ensemble de la meute coupe la ligne très rapidement et permet à l'orga de lancer une 2ème course très rapidement. Je prends exactement le même type de départ que pour la manche 1 sauf que comme le vent à forcit je ne suis pas aussi bien placé, autour de 20è. Le premier bord est dans le vent fort au début puis light sur la fin, je récupère de précieuses places dans le secteur light et jibe la 1ère bouée autour de la 15è, les deux derniers bords sont durs car le vent à forcit et la 11,6 n'est pas très étarquée (toujours ma crainte de la casse du mat), je gère plus que je bourre. Je me lâche seulement sur le dernier bord pour passer un concurrent .Au final, je suis 10 .Un peu décevant par rapport à la première manche mais bon, le vent qui monte commence à être un vrai problème. Pelleau et Fleuri rentre à terre pour lâcher les formula et chausser les slaloms déjà gréées. La procédure de départ pour la 3ème manche est donné et comme d'hab je ne sais pas si l'on a 5min/1min ou 10s... Je prends mon meilleur départ sur cette 3ème manche et suis 4 assez vite sur le premier bord .Le vent est fort et je sens bien que je vais avoir du mal à tenir. Je lutte tant que je peux mais les gars en slalom me passent un peu avant la première bouée, j'essaie de lutter en passant un jibe un peu sportif, ca passe et je regagne une des 2 places que j'ai perdu. Je suis maintenant 5è mais ca pousse fort derrière, grosse émulation avec le bruit des planches sur l'eau qui suivent à quelques mètres alors qu'il reste encore 2 bouées et un paquet de km à faire. Je contrôle à la bouée 2 et repars au coude à coude, toujours 5è. Une petite dévente bienvenue me permet de prendre un peu le large sur la meute de poursuivant sauf sur l'un deux qui est visiblement bien toilé et qui me passe au vent sans que je ne puisse rien faire. A la bouée, il a 5s d'avance. Je donne tout ce que j'ai pour le récupérer sur le dernier bord. C'est très très chaud .J'ai les jambes qui brulent, le bord est en plus complètement au largue. Je suis à sa hauteur, c'est chaud chaud pour le tenir. Le vent est fort, ma voile est étarquée à l'écoute au taquet. Je passe mais je n'en peux plus, heureusement que l'on a la ligne en visuel sinon le moral n'aurait pas tenu. Au final, 5è. Je me mets à l'eau tout de suite pour récupérer, je suis mort. Le comité de course se décide à lancer une nouvelle manche.. Il est 12h30, je suis sur l'eau sans discontinuer depuis plus de 4h30, je suis épuisé... Visiblement je ne dois pas être le seul épuisé car quand le bateau comité sonne le départ, seul Fleuri et Vannier coupent la ligne les autres ont visiblement un petit train de retard. Faut dire que le vent est un peu mou et plus personne n'a de force pour pomper. Je passe la ligne avec une bonne 20s de retard. Le pire, je ne choppe pas le planning et n'ai pas le courage de pomper. Je dois être 25è avec les premiers à 400m (dur pour le moral). Je me lance au moral pour faire marcher les jambes et les bras, je passe quelques concurrents dont Odile sur ce premier bord. Je pense être 20 à la première bouée. Je continue une bonne remonté tout en m'économisant. Sur le dernier bord, je n'ai que 2 gars devant moi les autres sont trop loin pour être rattrapés. Je passe mon jibe avec une plus grande prise de risque pour en passer un et j'attaque comme un fou pour passer le 2è. Visiblement fatigué lui aussi il ne résiste pas. Je finis en roue libre à la 8è position. Au final 9-10-5-8 avec une discard, soit 22 points. 8è au général, je suis partagé entre le plaisir d'avoir fait un résultat honorable et le regret de n'avoir pas fait encore mieux. Sans mon erreur de ligne d'arrivée, je faisais 5 à la première manche et passai à la 7è place au général.... Tant pis ou tant mieux, ce sera pour la prochaine fois. Vivement qu'on y soit. Antoine |