Et oui le jugement est ... mal tombé. Même s'il y a délibération, il ne fait aucun doute que nous avons, hélas, perdu. En fait lors de l'audience, le commissaire rapporteur (celui qui expose les faits au président du tribunal) a démonté un par un tous nos arguments (j'étais vert car, à  ce stade, il est impossible de prendre la parole et donc je subissais ses interprétations plutôt révoltantes) : jusqu'à  par exemple être d'accord sur le fait que la construction était dans la bande des 100 m mais comme il s'agit, selon lui, d'une extension justifiée de l'urbanisation (sic) alors pas de problème concernant la loi littoral. Imaginez par exemple que le fameux bar des sirènes a aussi permis de justifier cette extension urbaine ! Un comble ! Tous les avis défavorables émis (architecte des bâtiments de France entre autres) n'ont pas fait sourciller notre commissaire qui a jugé lui-même que les constructions dont il a vu les plans n'étaient pas si mal que cela ou encore que la construction n'avait pas une superficie suffisamment importante pour gêner le stationnement des touristes (nous donc). Bref, au fur et à  mesure des interprétations que le personnage apportait au tribunal sur les arguments pourtant bien étayés par Jean-Baptiste, notre dévoué juriste qui s'est échiné à  trouver des jurisprudences pour chaque cas, je fulminais et me demandais s'il n'y avait pas anguille sous roche ... si vous voyez ce que je veux dire.
Donc, un jugement pour moi à  sens unique et particulièrement partisan ! Tout ce que je souhaite à  M. Le Blan et à  la mairie ainsi qu'aux "heureux" futurs propriétaires est que la nature continue de nous donner raison et fasse subir à  la construction le même sort qu'à  la digue ! Rassurez-vous, le temps nous donnera raison et bien plus tôt qu'on ne pourrait le croire.
Au passage, l'asso a tout de même été condamnée à  verser 1000 euros pour frais (500 pour la mairie de Wissant et 500 pour le pauvre promoteur). Actuellement, il nous reste en caisse environ 600 euros ... Triste épilogue d'une bataille qui aura duré deux ans.