Re: Voiles MEMBRANE : introduction progressive dans les gammes à partir de 2020? |
Objet : Re: Voiles MEMBRANE : introduction progressive dans les gammes à partir de 2020? par migrateur sur 18-08-2019 15:13:37 Personnellement j'ai une 6,5 et une 7,8 North 3DL du temps ou Harry Negri se servait du haut du moule des voiles de la coupe de l'América pour faire une petite série de voiles à 10000 francs, prix exorbitant à l'époque et banal aujourd'hui. Le moule en question était monté sur des milliers de vérins, permettant ainsi de modifier le galbe de la voile à volonté. Si les voiliers qui soumettent leurs voiles à des forces beaucoup plus importantes que nous, se plaignaient du manque de durabilité de ces voiles pour cause de délamination (dues aux UV), pour moi qui pèse beaucoup moins lourd que n'importe quel bateau et expose beaucoup moins sa voile aux soleil, ça passe très bien. La 6,5 a commencé à se délaminer à l'écoute mais un petit coup de couture à l'écoute et il n'y à eu plus de soucis que cela. La housse de ces voiles est très épaisse et opaque : je suppose que c'est avec raison. Pour la plage, j'ai une housse de gréement pour plus de sureté. Sinon au niveau chute et accros, c'est indestructible : je les balancent dans le fond du voilier en voyage et je n'ai jamais fait le moindre accro. Ces voiles datent du milieu des années 90 (6,5) et de la fin des années 90 (7,8). Pour vous rassurer sur la durabilité des nouvelles voiles membranes actuelles : Le procédé à diamétralement été modifié en 2009, permettant d'éviter les délaminages. En 2007, la voilerie, impressionnée par le potentiel de voiles filamentaires en PBO d'Alinghi é“ utilisées en entraînement, mais pas en régate é“, rachète son brevet et met au point, dès 2009, le 3Di. Le principe d'une voile réalisée sur moule est le même, mais désormais il n'est plus question de fibres prises en sandwich entre deux films é“ et donc de potentiel délaminage é“ mais de filaments liés entre eux par une résine thermodurcissante spéciale. C'est la Volvo Race qui a servi de tremplin aux voiles North 3Di, réalisées en filaments de Dyneema, de carbone et/ou d'aramide. La course impose un nombre restreint de voiles, alors autant qu'elles durent longtemps ! Et c'est justement une des évidentes qualités du 3Dié¦ à tel point que Thomas Coville a navigué plus de 50 000 milles avec ses 3Di é“ sa grand-voile en a fait plus de 78 000 ! Le développement actuel des voiles membranes n'a non seulement plus rien a voir avec la technologie de 92 mais correspond aussi par le développement d'outils de production en chine. Considérant le vieillissement de la clientèle windsurf, je pense qu'un marché existe pour des voiles durables et performantes et à mon sens, ces voiles membranes tiendront toutes leurs promesses. |