Re: securité, parlons-en |
Objet : Re: securité, parlons-en par 420 sur 18-10-2017 08:21:32 Chacun en retire quelque chose par rapport à sa propre expérience et à sa propre perception des choses. En ce qui me concerne, je retiens que cette personne était très bien équipée et que cela lui a sans doute sauvé la vie. Mais que dans cette situation où il était blessé et où il existait un vrai risque d'y rester, il fait selon moi 2 choses qui sont à proscrire : - Larguer son gréement quand on n'est pas certain à 120% de pouvoir rentrer à la nage. Moi, je ne suis pas capable de faire 300 m à la nage par 40 noeuds de vent de face pour rentrer (le risque de crampe et de noyade est énorme). Ne jamais oublier que le gréement fait ancre et ralenti la dérive liée au vent. Enfin, le gréement permet d'être visible vu du ciel pour les secours (repérer un mec à la nage ou sur une planche de Windsurf dans la brafougne, c'est très compliqué). - Lancer sa 2ème fusée sans avoir l'assurance d'être vu. On lance la 1ère pour donner l'alerte. On lance la 2ème pour indiquer sa position à un bateau ou à un avion qui est à notre recherche. Bien sûr tout ça c'est de la théorie et on fait souvent des choix qu'on va devoir assumer et qui vont être décisif pour la suite des événements. J'ai faillit y rester 2 fois et à chaque fois c'est une mauvaise gestion des événements qui aurait pu m'être fatale. Enfin notre vie, tiens aussi au comportement des autres riders ou utilisateurs du plan dl'eau et au secours. Quand je pars au large, j'essaie toujours de me rassurer en imaginant qui viendrait me sauver en cas de galère. Je sais que mes potes du Kiff Antoine, Guillaume et le coach Warembourg le feront sans se poser de question. Il y a 3 ans, lors du Grand Prix de l'Almanarre, sur une manche d'Anthologie par 45 noeuds dans laquelle je ne maitrisais plus rien, j'avais peur, j'ai repéré un mec seul à l'eau qui avait perdu son matos. Je voulais toucher terre à tout prix dans ces conditions. J'ai pas réfléchi, je me suis arrêté et j'ai récupéré ce mec qui était en pleure et en panique (et c'était pourtant un gaillard). J'ai pu faire des signes pour prévenir un bateau de l'organisation et il a été ramené à bord. Quand on était tous les 2 dans une mer déchainée, il me disait en pleurant : "les mecs me passaient à ras la tête, certains me voyaient et personnes de s'arrêtaient... Merci". J'oublierai jamais ça, je ne suis pas fier de moi mais si j'avais laissé ce mec dans la flotte en me disant que l'orga allait bien le récupérer, je pense que je me serai senti pas trop à l'aise dans mes baskets... Je ne veux juger personne et je comprends qu'on puisse avoir peur, qu'on n'ait pas le niveau, ou qu'on panique mais j'espère qu'il existe encore un peu de solidarité entre "marins". Moi c'est cette solidarité m'a sauvé la 1ère fois. La 2ème fois je m'en suis sorti grâce à ma bonne condition physique... Mais ça c'était avant. |