| Re: DEFI WIND2015 |
Objet : Re: DEFI WIND2015 par verhaeghe sur 02-06-2015 10:37:13 Citation :
Le point de départ est parfaitement partagé mais il en découle 2 philosophies complétement différentes. VJM propose de niveler ces inégalités à l'aide de catégories pour essayer autant que possible de comparer les performances entre paires également dotés par la providence. L'idée est louable puisqu'elle permet de récompenser la part du mérite en arasant la part de l'acquis sauf que dans les faits, les catégories sont très loin de générer des ensembles homogènes de performance. Prenons l'exemple du défi wind. Les catégories retenues pour les classements du défi wind sont homme/femme, jeune/master/gd master/senior or la performance en windsurf n'a pas grand-chose à faire avec l'âge du moins entre 18 et 45 ans. Les inducteurs de performance (amha) sont :  Volume d'entrainement et nb de course dans l'année  Gabarit et condition physique  Profusion et qualité du matériel  Aptitude naturelle a « la glisse »  Pugnacité Ce qui pourrait générer un classement par catégorie du genre : Dans les +1m85/1m95, 80/100Kg, avec moins de 20 sessions par an et avec du matériel de l'année : Eric Lemire ? Je n'ai volontairement pas utilisé les critères « Aptitude naturelle à la glisse » et pugnacité car pas très quantifiables et que si l'ensemble de mes critères sont complétement déterministes, on se retrouverait qu'avec des gens de même niveau. En n'exprimant pas ses 2 critères dans les catégories, je fais donc implicitement le choix de classer les concurrents d'une même catégorie sur leur pugnacité et leur capacité naturelle à glisser. Nous serions alors dans une catégorisation extrême de la performance, un peu à la façon du sport paralympique ou chaque handicape est estimé en terme de % de non performance associée avec toutes les dérives possibles de celui qui feint un handicape plus fort ou même qui va provoquer ce handicap plus fort pour obtenir la catégorie % supérieure ! Les catégories ont selon moi plusieurs effets délétères, d'abord elles nuisent à la lisibilité de la performance, Marine est d'abord 125è au défi sur 1200 concurrents avant d'être 1ère féminine amateur* sur 34 ; ensuite les catégories ont des frontières qui peuvent pousser le sportif à restreindre son engagement pour ne pas risquer de passer dans une catégorie supérieure : Marine pourrait par exemple essayer de se caler juste en dessous de la limite pro/amateur si une définition claire était établie, il se pourrait alors qu'elle s'interdise de participer à une PWA pour ne pas basculer en pro ; enfin les catégories perdent tout leur sens pour les compétitions avec moins d'une centaine de participants ou l'on trouverait difficilement à mettre qq'un dans chaque catégorie. Antoine |