Re: CR Raid Fort Boyard 2012 |
Objet : Re: CR Raid Fort Boyard 2012 par gregboulnaish sur 15-10-2012 14:16:02 Un petit CR du novice que je suis sur ce genre d'épreuve. Je passe sur le samedi : pourri ! Avant le départ et suite au carton de la nuit, le soleil revient mais avec que dalle en vent. Puis ça se relève gentiment W/NW mais tout le monde veut gréer grand. Je commence à sortir la 8,2 et d'un seul coup tout s'envole sur la pelouse. Quand je vois les tours que ça prend, je remballe vite la 8,2 pour passer à 6,0 (La 7,1 ayant été déchirée la veille) avec l'HS105 et le GT9 31cm. Je me dis que si ça sera peut être light, mais je n'ai pas le choix : on verra. Sur la ligne de départ, le planing est facile dans cette config'. Pourvu que ça tienne. Avec mon pote Freddy, on prend le parti de ne pas se stresser au départ et on attend 1 minute du lièvre pour démarrer de la plage après la meute. Ca part très vite, et sans trop de stress, mais les conditions sont bien costaudes et quelques envolées non voulues calment mes ardeurs. La première bouée se présente après un bord un peu abattu : dommage, car après il va falloir caper un max. Les bords de près sont loooooonnngs et là les efforts commencent à être importants. Le plan dl'eau est conforme à mes prévisions : ça bouge bien et il faut être au top de la vigilance pour jouer avec la houle et le clapot. Merci l'entrainement dans l'estuaire de la Gironde, je ne suis pas trop dépaysé. Par contre l'effort est très soutenu et je sens vite qu'il va falloir gérer mes forces. Très vite aussi, on se retrouve assez isolé même si on croise des planchistes mais le balisage de la sécu est nickel et on a pas trop de questions à se poser. Quand on est en zone critique, on nous demande de virer. Bref, du cap du cap, et du cap en essayant de garder de la vitesse et sans faire trop d'efforts. Mais quand j'arrive à chaque virement de bord, la fatigue est présente et il n'est pas rare de se gaufrer dans le chantier. Heureusement que le vent est au top, un waterstart avec la voile no-cam et c'est repartié¦ Je ne sais même pas combien de bords j'ai du tirer, mais globalement, je croise toujours les mêmes dont, Fred, Freddy et Jeff, donc je me dis que ça doit le faireé¦ Et puis d'un seul coup, après un n-ième virement je vois le bateau indiquant la porte pour le Fort Boyard !!! Pinaise, et en plus le pavillon est encore levé : là le Greg il flippe un peu parce que vu les efforts pour arriver là , je ne me sens pas trop d'attaque pour aller au Forté¦ Je pense passer la bouée sur ce bord là mais un peu otimiste, je suis obligé d'en tirer un de plus pour passer la porte. Et quand je repasse, le pavillon est baissé ! Ouf !!! Il ne me reste qu'à renter. Ca, c'est ce qu'on pense au début, mais quand on s'est tapé du près et qu'on bascule grand largue, c'est plus la même chanson et c'est même encore pire au niveau efforts et vigilanceé¦ Difficile de passer le strap arrière, le chantier devient ingérable par moment car on est instable sur la planche. Je tente quelques bords très abattus pour aller au plus pressé, mais ça se finit immanquablement par une gamelle, je me résous donc à être un peu moins gourmand car je me rends compte que j'ai fissuré le nose de ma planche. Pas glop !!! Mais ça va quand même bien plus vite qu'au près, j'essaie de pas foirer les jibes mais la fatigue n'aidant pas, je me tape encore quelques ploufs. A ce moment là , les quadriceps commencent à faire mal et je prie pour ne pas choper de crampesé¦ Quand je commence à être assez proche du fort Vauban, lors d'un WS je vois passer Julien Quentel pleine balle. C'est des extraterrestres ces gars avec leurs bâches dans ce chantier !!! Encore 2 bords à la limite de la surchauffe et j'arrive à me caler bien abattu quand même pour passer la porte d'arrivée. Je n'ai aucune notion de mon classement, mais je suis assez étonné de ne pas trop voir de planches sur la plage. En fait, je suis classé 62 ce qui me va très bien car je n'avais aucune ambition de classement en dehors de passer la porte et rentrer sans DNF. Ce qui rend cette épreuve très difficile c'est l'incertitude sur les éléments et le besoin impératif d'une très bonne condition physique. J'aurai plus de détails sur mon parcours quand j'aurai analysé mon parcours GPS, mais j'ai d» naviguer 1h30 et j'étais plus crevé qu'après des sessions au travers de 3h. Bref, je suis super content de l'avoir fait. Bravo à l'orga qui était au top. On est vraiment bien encadrés pendant la navigation. Bravo également à ceux qui sont allés jusqu'au Fort, car c'est encore une autre paire de manche et les creux commen'aient filer la pétoche vers la porte. Juste déçu de ne pas avoir rencontré les kiffeurs sur place mais avec le monde présent. J'ai pourtant tanné quelques coureurs de la région parisienne pour vous reconnaitre mais sans résultats... Ce sera pour une prochaine. |