Saint-Aubin mardi 1er août (fuck le courant) |
Objet : Saint-Aubin mardi 1er août (fuck le courant) par Anonyme sur 02-08-2006 12:54:17 Météo France avait annoncé F5-6 tempo. 7 d'Ouest pour ce premier jour d'août. François "ff_fou" et moi débarquons à Saint-Aubin vers 11h45. Le vent est bien orienté et semble rentrer fort. Après que nous ayons déjeuné tranquillement, François grée 4.7 sur 91 l et moi 4.1 sur 70 l. Au moment de nous mettre à l'eau passe un grain qui fait prendre des tours au vent et chuter la visibilité. Presque tout le monde sort de l'eau, on se met à l'abri d'un épi en attendant que ça passe. Le soleil revenu, on rejoint l'eau. Le courant Ouest-Est est assez fort, et le vent est un peu léger pour ma 4.1, heureusement que les vagues poussent au retour. Dès les premiers bords je cède beaucoup de terrain au vent. Cette première partie de session n'est pas transcendante. La pleine mer n'est pas vraiment praticable, seuls un ou deux véliplanchistes s'y risqueront parfois. Le shorebreak sur les galets rend l'accès à l'eau et surtout le retour au bord assez périlleux, notamment pour le matériel. De plus avec le courant, en cas de séjour prolongé dans l'eau, on risque de terminer bloqué au pied de la falaise. On se remettra à l'eau quand celle-ci aura découvert la zone de galets. Le vent est alors plus fort et je suis bien toilé en 4.1, mais le courant, toujours orienté Ouest-Est, semble plus fort lui aussi. Je trouve les vagues plus impressionnantes qu'en début d'après-midi. Je me fais plaisir avec quelques petits surfs baskside non loin du bord, n'osant pas (tenter de) passer frontside de peur de perdre un terrain précieux face au courant. Quel plaisir de remonter sur le haut de la vague, de flotter sur la mousse qui se forme sur la crête, avant de replonger dans la pente, de recommencer et enfin de laisser la vague derrière soi pour aller jiber La session se finira pour moi en mode rin'age-essorage. Alors que je repars vers le large après un jibe au bord, je me retrouve face à une mémère, de celles pour lesquelles il faut lever les yeux pour en voir la crête. Elle est prête à déferler sur la largeur qui s'offre à moi, m'impressionne et j'hésite sur la manière de la prendre. Pendant un quart de seconde j'imagine abattre dans la pente pour y jiber et éviter ainsi le choc frontal, mais je me vois déjà me faire croquer, alors je l'escalade. Je suis déstabilisé à la réception et me retrouve à l'eau, dans une série de belles déferlantes. S'en suit une succession de plongé de gréement pour passer une vague, extraction du gréement de l'eau, début de waterstart, déferlante suivante sur la voile qui met fin au waterstart, etc, le tout dans le courant qui me fait rapidement dériver. Je bois la tasse et je m'épuise. Mais mes pieds finissent par retrouver le contact du fond et tant bien que mal je regagne le bord. Beaucoup se seront fait avoir par le courant, François a terminé une fois au niveau du dernier épi, d'autres plus loin encore. Dommage qu'il fut aussi fort, car les conditions me permettaient d'aller au-delà de ce que mon petit niveau en vagues m'avait permis d'aller jusqu'alors, surtout avec l'Evo 70 sous les pieds, que je trouve bien adapté à mon gabarit avec la mer et le vent que nous avions. Bonne journée tout de même, sans casse, sans gros bobo, et largement ensoleillée, alors on ne va pas se plaindre, malgré les galères (hein François à ). Thierry |