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Trip Haut-Normand du 1er mai (big reporting but no planning)

Objet : Trip Haut-Normand du 1er mai (big reporting but no planning)
par Anonyme sur 02-05-2006 12:22:44

Salut,

Après qu'F4009 m'ait récupéré, et que nous ayons ensuite récupéré Golgoth21 à  Nanterre, nous prenons la route sans trop savoir où aller (Le Crotoy, Le Havre ?) ; on roule tout en consultant la météo sur le Net. On finit par opter pour Le Havre, reste maintenant à  décider de la route à  prendre, l'A14 de luxe avec menace de tarif classe 2 nous faisant hésiter. Finalement on se "lance" sur l'A14, pour laquelle F4009 décroche le tarif classe 1, ce que d'ailleurs il fera avec brio pour la quasi totalité des péages.

Passée Mantes, sur l'A13, le vent à  l'air de souffler, du coup on se demande si on ne va pas plutôt s'arrêter à  Poses. Mais à  l'approche de la sortie Val de Reuil, le comportement des arbres nous incite à  tracer tout droit vers Le Havre.

Quelques décilitres d'huile et dl'eau plus tard, nous arrivons au Havre. Nous nous garons au niveau de la Porte Océane, pensant qu'à  cet endroit de la baie le shore-break sera moins marqué. Golgoth qui, 1er mai oblige, était passé brusquement de [i:f10c0ccf25]En avril, ne te découvre pas d'un fil[/i:f10c0ccf25], à  [i:f10c0ccf25]En mai, fais ce qu'il te plait[/i:f10c0ccf25], avait froid dans ses habits de terrien ; il commence donc par sauter dans sa combinaison. Le vent est side-on-shore, plutôt léger, mais on y croit, on touchera bien de l'air au largeé¦ Pendant que F4009 et moi nous restaurons à  l'abris du froid dans le camion, Golgoth grée 6.7 m². Il est le premier à  se mettre à  l'eau, avec un flotteur de 105 litres. Mais impossible de décoller : il n'y a pas suffisamment d'air au bord. Il revient illico pour gréer plus grand. Pendant ce temps-là  je grée 6.5 dans le but de naviguer avec la Bic Tempo (95 l) aimablement prêtée par F4009. A mon tour je me mets à  l'eau, mais j'abandonne très vite, la 6.5 ne me permettant pas de m'extraire immédiatement du shore-break, certes pas énorme, mais très pénible sur les galets.

S'en suit pour F4009 et Golgoth un ballet de gréages et dégréages de toiles toujours plus imposantes, avec ses petits désagréments de cambers qui sautent et de bouts qui cassent. De mon côté, peu friand du gros matos proposé par F4009, j'observe ce manège et je finis par leur faire la réflexion : "Je croyais que le KIFF était un club de navigation, pas un club de gréage" (c'était ma première sortie avec le KIFF). Au final, il n'y aura aucune autre tentative de mise à  l'eau. On décide de reprendre la direction de Paris, en se disant qu'on pourra toujours faire un crochet par Poses au cas où.

En sortant du Havre, F4009, qui a envie de planer co»te que co»te (et qui a le volant en main), entreprend la visite des docks à  la recherche d'un plan dl'eau à  proximité d'une cimenterie, plan dl'eau interdit à  la navigation (dixit un local rencontré sur le parking du Havre), mais sur lequel F4009 a navigué jadis, et qu'il nous annonce prometteur. Il ne retrouvera pas ce plan dl'eau, mais il arrête le camion au bord d'un canal, dont l'accès à  l'eau est périlleux (gros cailloux + grillage), et dont la qualité de l'eau, à  proximité des docks et des usines chimiques, ferait certainement de nous des objets de curiosité pour Mulder et Scully si nous nous y immergions. La navigation dans cet endroit de rêve est soumise au vote : 1 pour, 2 contre. On reprend donc la route immédiatement. Bien nous en a pris car on croise aussitôt des pancartes, ornées de têtes de mort, qui mettent en garde contre la dangerosité des terrains alentours.

Sur l'A13, alors que nous nous trouvions dans un ralentissement à  l'approche de Rouen, nous dépassons une "dame d'un certain âge" en panne avec sa Clio sur la bande d'arrêt d'urgence. Ni une, ni deux, F4009 s'arrête et fait marche arrière sur la BAU. F4009 met le nez dans le moteur et constate une panne du circuit de refroidissement. Il remet de l'eau dans le circuit et propose à  madame de nous suivre jusqu'à  la prochaine aire de service afin de tenter un dépannage de fortune. On quitte l'autoroute à  Tourville-la-Rivière, et la Clio finit par ne plus pouvoir avancer. F4009 soulève le capot et les vapeurs nauséabondes qui s'en échappent manquent de l'empoisonner : la batterie avait "explosé" ! Hypothèse de F4009 : l'eau du circuit de refroidissement s'est vaporisée sur la batterie, et un arc électrique s'est formé entre les deux bornes. La malheureuse appelle son assistance, et F4009 leur explique où elle se trouve. On lui aura éviter le co»t d'un dépannage sur l'autoroute.
On va faire le plein et on reprend l'A13.

Poses n'est plus très loin, le vent semble suffisant pour planer en grosse bâche, on sort à  Val de Reuil. Arrivés à  la base, on constate qu'ils sont quelques uns à  être au taquet avec du gros matos. On vide le camion, et F4009 et Golgoth gréent 11 et 12 m². Pendant ce temps-là , évidemmenté¦ le vent tombeé¦ Ca discute un peu avec les derniers gars qui dégréent, l'heure tourne, et on ne sait pas vraiment à  quelle heure la base ferme.
On est plus que deux véhicules sur le parking, quand soudain un souffle d'air précipite F4009 dans sa combinaison customisée puis sur l'eau. Il veut absolument se faire ne serait-ce que 10 mètres de planning avec de rentrer. Il ne les fera pas. Malgré un pumping acharné, il ne parviendra pas à  faire déjauger son ponton AHD "à  technologie creuse".
Après un premier passage de la sécurité de la base, on commence à  dégréer. Un second passage nous fait accélérer le mouvement et nous pousse vers la sortie.

On reprend la route vers Nanterre où on dépose Golgoth, puis F4009 me dépose à  Sèvres. Alors que je commence à  remonter mon matos dans l'appartement, je me rends compte que j'ai oublié un sac (avec notamment mon portable) dans le camion. J'appelle F4009 qui fait demi-tour et qui galère dans les enchevêtrements routiers pour retrouver le chemin de mon domicile. Je récupère mon sac. F4009, qui commence à  fatiguer, reprend la route. Il est presque minuit.

D'un point de vue vélique, ce fut donc un jour sans. On aurait peut-être d» acheter du muguet sur la route, il parait que ça porte bonheur.
Mais j'ai été ravi de pouvoir mettre des visages sur deux personnalités du KIFF. Un grand merci à  F4009 pour nous avoir véhiculés et pour le matos. Désolé de t'avoir imposé des prolongations hier soir.

A+ (avé du vent !)

Thierry