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CR Authie Samedi 5 Fevrier

Objet : CR Authie Samedi 5 Fevrier
par lulla sur 06-02-2011 12:34:11

Pour le CR de baie d'Authie, je vais essayer d'être le plus objectif possible. Voilà  ce que vous avez raté.
Météoé¦, on peut rajouter 5 nds de base et 10 nds dans les rafales soit 25/30 de base et plus de 40 dans les rafales. Ca commence à  causer. Ciel noir plombé pas accueillant.
On grée en fonction de ce qui est prévu. CA 58/microfin 32 et Warp 5.7, combine étanche pour moi. Sac à  dos plombé de sandwich, eau, pied et rallonge de mat, tournevis, aileron de rechange, bout etcé¦
Sur le parking une voiture roule sur la planche d'Antoine. Planche délaminéeé¦. Ca commence bien. Elle est néanmoins naviguable.
On se dépèche pour partir afin de ne pas rater le bon moment de la marée.
On part derriere la digue de la plage de sable sous le vent de la cale. On passe à  fond au dessus des piquets du parc à  moules 15 cm en dessous l'aileron et on pique vers la passe de la digue qu'on traverse au taquet direction la plage sous le vent. Nickel le timingé¦
La marée dans un sens et la riviere dans l'autre, on se serait cru sur à  Etel. Les masses dl'eau s'entrechoquent et le courant est fort. On pose les sacs à  dos sur la plage. Thierry est déjà  derriere le banc de sable. Antoine et moi avons encore toute la baie à  traverser. En plein milieu catapulteé¦Ce ne sera pas ma derniereé¦Ll'eau bouillonne. Cela devrait se calmer derriere le banc de sable. En planche de slalom dans ce chantier c'était un peu dur car impossible d'accélérer au risque de se retrouver satellisé ou de toucher un banc de sable. Je tombe et. ma voile file sous l'eau plaquée au fond par le courant. On ne me l'avais encore jamais faite celle là  en windsurf. Me voyant en difficulté, Antoine vient m'aider à  sortir la voile du fond de l'eau. La planche est dans l'axe du courant donc pour repartir en waterstart, il faut se laisser emporter. Dans de l'eau de riviere extremement froide (plus froide qu'au crotoy) et a peine réchauffé par la mer, chaque baignade est difficile surtout pour les mains.
Re catapulte. Ma planche s'envole et m'arrive sur le crâne avec la force du vent. Bilan un trou dans le casqueé¦. Ca calmeé¦
Derriere le banc de sable, c'est plus tranquille mais le vent par sa force crée un petit clapot serré qui nous empeche de nous lacher. En fait je suis constamment sur la défensive au risque de me faire mal et de ne plus pouvoir rentrer. Personne ne passe 30 nds. Apres quelques runs, le banc de sable est recouvert par la mer et c'est de nouveau le chantier. Quand je dis chantier avec ce coeff de marée, c'est peu dire. Le Crotoy à  côté, c'est gentilleté¦
On déjeune notre sandwich en attendant que la marée redescende sur la plage d'en face sous le vent. La je réalise que je suis pétri de crampes notamment dans les avants bras et qu'il va falloir assurer physiquement pour revenir le soir. En fait la combine étanche c'est bien 1 ou 2 heures mais le serrage permanent des poignets et des chevilles crée des contractures dans les jambes et les avants bras.
Déjà  4 h dans le froid et le vent sans pouvoir s'abriter. Le plan dl'eau devient beaucoup plus lisse à  la descendante. Antoine et Thierry en profiteront pour tirer quelques bons runs sur le plat. Apres quelques AR, je me réfugie au fond de la baie et les regarde sur la tole ondulée faisant semblant de faire du speedé¦ J'ai les warning allumés et je sais que le retour sera difficile. Je garde des forces d'autant que je sens de plus en plus mes crampes malgré la bouteille dl'eau que je viens de finir.
Avec Thierry, on décide de faire comme à  l'aller. Passer par le trou de la digue pour arriver à  fond dans la mare derriere la digue et passer les piquets à  moules tant qu'il y a encore de l'eau. Même trajet qu'à  l'aller en sens inverse.
Traversée de la baie sur 2 bons km. Re catapulte au mileu sur un banc de sable. Normal. On arrive à  fond avec Thierry devant la passe. On est à  quelques metres devant, mais le courant et les remous nous font chuter. Et la comme dans un film, on voit défiler la digue devant nos yeux, emportés par un fort courant. La passe file sur notre droite. N'ayant aucune envie de s'échouer sur cette digue en béton peu accueillante faite de bloc recouverts de coquillages coupants, on fait tout pour repartir en waterstart, Devant l'impossibilité de rentrer dans cette passe, on repart un peu vers le large en essayant d'atteindre la plage apres la digue. Je me dis qu'apres tout, ce ne sera que de la marche à  pied.
En contournant l'extremité de la digue, impossible de passer avec le courant qui nous rabat invariablement sur celle-ci. Apres des tonnes d'efforts dans cette eau glacée, quitte à  peter du matos, il fallait trouver une solution. Je monte donc en équilibriste sur la digue avec mon matériel. Celui-ci s'envole sur les blocs de béton. Bilan nez de la planche cassé, de multiples égratignures sur la carene, fourreau de lattes déchirésé¦ Heureux d'être sur la terre ferme, je vais aider mon ami Thierry à  monter son matos sans le casser. Il faut déjà  sortir la voile du fond de l'eau emportée par le courant. Moins de bobo pour lui vu qu'on est 2 à  faire la manip.
Ouf on est sains et sauf. Plus que 2 km à  se taper pour rentrer par la plage. Il reste un peu dl'eau derriere la digue donc on trace tout droit dans 50 cm dl'eau. Je passe un mur rocheux sous l'eau et casse la pointe de mon aileron.
Thierry, voulant traverser les piquets à  moules se fait plaquer la voile au fond. Bilan, sa RSR evo II toute neuve : 3 panneaux éventrés.
Pendant ce temps Antoine a voulu faire ses 5 runs reglementaires pour son 5x10 sec chèrement gagnés, puis ne nous voyant plus a failli appeler la SNSM. Merci nos telephones étanchesé¦ Rentré par la cale, il est venu nous aider à  ramener le matos. Merci mon cher Antoine.
Je peux dire que sans Antoine on aurait été dans la mouise plusieurs fois. Il nous a certes emmené dans une galere mais nous y avons été de notre plein gré. Sa connaissance du plan dl'eau et sa puissance physique nous ont bien aidé et il a toujours été là  à  nos côtés. Sans lui je ne serais pas parti la bas.
Maintenant, sans jeter la pierre sur ce spot pour la nième fois, je pense qu'un petit débriefing s'impose afin d'optimiser au mieux ce genre de sortie. Pour paraphraser, nos spots habituels sont comme des pistes rouges ou noires en ski. Mais là  c'est du hors piste avec tout ce que cela comporte comme risqueé¦ D'où l'interêt de prendre un bon guideé¦