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CR 1er et 2ém navigation sans Ausweis 3 et 4 mai 2021

Objet : CR 1er et 2ém navigation sans Ausweis 3 et 4 mai 2021
par migrateur sur 04-05-2021 09:32:56

Dimanche...je ronge désespérément mon frein, consulte les prévisions météo...charge tel ou tel planche ou voile...la décharge...la recharge...pour finir le surf car plein.

Un client de l'hôtel tente de redémarrer sa voiture, en vain : je sors mes outils et notamment un contrôleur de charge, ça m'occupe...

Nous finissons par réussir à  redémarrer, je contrôle la tension de charge. Ouf ! Elle est bonne, l'alternateur débitte. Le client veut changer de batterie, je lui explique qu'à  ce stade c'est inutile, que quelques kilomètres vont suffirent à  recharger la batterie et que le manque de charge vient très probablement du fait d'un manque d'activité ou tout simplement d'une veilleuse non éteinte.

Dans le "klan des intrépides ouvriers du bâtiment Albanais", ça sent la reprise d'activité, les voitures se remplissent de matériaux et d'outillage (parfois de très bonne qualité) et eux aussi entament des travaux sur le faisceau électrique d'une de leur voiture.

Le bloç moteur Volkswagen porte ostensiblement la mention "Poland", je me fais la réflexion que pour ma part, si j'avais investie dans une "voiture du peuple" cela m'aurait un peu froissé que mon moteur ait été coulé dans l'ancienne usine Polski...

Dodo, je me lève tôt demain.

Réveil brutal à  23H30 , ma compagne m'informe que la police nationale est sur le parking (privé!) et aux portes des chambres des Albanais.

En quelque secondes, je suis projeté sur la frontière americano mexicaine : des petits gosses pleurent, leurs peluches à  la main, c'est l'enfer.

Je sors de ma chambre et je huche bien fort pour bien me faire entendre et comprendre : je rappelle à  ces messieurs qu'ils n'ont rien a faire la dans un espace privé à  une heure pareille : eux ne veulent pas partir et 2 robocops me repoussent dans ma chambre.

J'appelle le 17, on me parle de cambriolage...ma compagne m'affirme que c'est impossible car les Albanais n'auraient pas selon elle bougés du parking et ce serait simplement fait pincer à  réparer leur voiture bien après le couvre feu, le parking étant ouvert et visible du rond point...qui croire ?!

Des ordres descendent de la hiérarchie suite à  mon appel au 17, les forces de "l'ordre" se sauvent, non sans m'avoir vaguement fait comprendre que j'allais subir les conséquences de mon attitude envers eux.

Dodo...je n'arrive plus à  dormir !

Le lendemain matin, je suis malade, les tripes froides, à  la limite de dégueuler, je passe ma matinée avec une cuvette à  portée de main.

Le sort des Albanais se règle par téléphone : l'organisme qui les logent ne prends plus en charge leurs hébergements, je me rend sur place et tente d'argumenter, mais rien n'y fait.

Ces gens qui ont traversés toute l'Europe pour entretenir, construire ou rénover des villas ou logement de personnes qui ne les rencontreront jamais sont invités à  disparaitre, ceci alors qu'ils ont bien contribués au maintien d'une activité, notamment dans l'hôtellerie...

A mon retour, l'hôtel est vide, changement de programme.

Une de mes planches est a vendre et une personne est intéressée, je tente de trouver son téléphone avec ses propres annonces...sans succès, je lui laisse quelques messages.

Consultation de la météo, changement de programme, il y a plus de vent et il fait moins froid dans le nord de la Bretagne : je charge définitivement le camping car et démonte une galerie sur un de mes C25, galerie vendue elle aussi...

1/2H après le départ, l'acheteur de ma planche en profite pour se manifester : nous nous callons pour un RDV ce week-end et il était de toute façon hors de question que je fasse demi tour.

Arrêt au supermarché pour acheter des sandwichs : je n'ai pas faim, je très fatigué et barbouillé mais je tiens à  marquer le coup de la fin des limites de circulation et naviguer co»te que co»te.

Arrivée sur le spot : un vieil indigène m'informe que le parking est interdit aux campings cars et je l'envoi se faire foutre.

Marie trouve un énorme trousseau de clef Audi trainant par terre : il y a un numéro de concessionnaire sur le porte clef, elle appelle et le concessionnaire ne peut la renseigner malgré le prénom porté sur le porte clef.

J'accroche les clefs bien en vue sur une annexe, tout en basculant l'annexe à  champs, debout de manière à  ce quelle protège la clef électronique des éventuelles pluies...

Un jeune couple met un jet ski à  l'eau dans un fort clapot. Cela sent la manœuvre de débutant mal prévue et mal maitrisée : je n'aime pas beaucoup ce genre d'engin bruyant et polluant...mais je surveille à  tout hasard que cela ne vire pas à  la casse dans le ressac, le jeune male laisse sa jolie moitié tenir le jet dans les vagues, je vais lui conseiller de décaler ledit jet de 3 mètres vers le sable, au lieu qu'il tape sur la jetée...elle refuse.

Le mec revient après avoir été garer son vieux vito : il s'adresse à  moi mi interrogatif, mi informatif : il y a de la mer la ?/!

Je le toise goguenard : ya rien du tout la chef !

Un autre camping cariste en T4 aménagé vient m'interroger sur la possibilité de dormir sur place avec son van, je lui explique rapidement ce pourquoi il a le droit de le faire...mais ce aussi pourquoi je le lui déconseille.

Il y a d'établis 20 nœuds sur l'eau, le vent est assez constant depuis 20 minutes en cette fin d'après midi.

J'ai choisi la solution dites du rasoir d'Occam en gréant ce qui me tombait le plus facilement sous la main dans tout le bordel embarqué, pendant que le chien tente une escape au bout de l'impasse (il terminera attaché par Marie qui à  été le chercher à  plus de 2 km) :

- 7,4 Pryde Excess avec un mat de 490/29 d'IMCS freeride pro, ce qui me permet de ne pas m'enquiquiner avec une rallonge.
- Kona 10,5 TT carbone.
- Aileron select prepeg carbone en 29 us.

1er bord, le wishbone est un poil trop haut, je reviens à  la plage pour le descendre.

Le mat est trop raide...mais la, il va bien falloir composer avec.

Ll'eau me parait très froide : beaucoup plus que les lacs fréquentés durant le confinement...et le retour du sel; ça pique légèrement les yeux au début...mais ça va, on reprends l'habitude.

Une grosse Audi débarque sur le parking : je lui fait de grands signes, il récupère ses clefs et nous remercie.

Le jeune couple en jet reviens déjà  : ils se sont fait apparemment rosser ! Je ne les aient ni entendu partir ni entendu revenir. A priori, soit le vent à  couvert le bruit, soit ces engins sont devenus beaucoup moins bruyant.

Le mec veut discuter et m'informe que le plan dl'eau est "tout plat derrière la pointe", j'objecte que oui mais que pour moi, ce sera la dévente assurée, il cherche a me dire qu'il a abimé la coque de son jet contre la jetée...moi je veux repartir en mer.

Je lui désigne d'un coup de menton sa compagne frigorifiée dans la cabine de son "surf car" : Jacuzzi time? Nous échangeons un sourire complice, il repart et moi je repars à  l'eau.

Les pieds dans les straps, le mat n'est plus un problème et au contraire me relance dans les très légères déventes, j'enchaine les bords en me replaçant facilement sur le plan dl'eau et en fon'ant au retour.

Une autre planche est à  l'eau plus haut sur le plan dl'eau accompagnée d'une Wing (ça n'a pas l'air simple pour ce dernier).

Je fais un tour vers la pointe histoire de voir l'état du plan dl'eau derrière ; un fort courant me pousse derrière celle-ci et je ne traine pas sur place.

Le temps fini par tourner et l'heure du couvre feu approche : dernier bord en abattant à  fond.

Démontage en 4ém vitesse et mise en vrac du matos tout mouillé dans la remorque, moi même, je remonte au volant sans retirer ma combi.

En repartant, je vois l'aile de wing encalminée de l'autre coté du plan dl'eau : mais tel un alpinistre-touriste sur l'Himalaya, je fais fi de tout sentiment humain et l'abandonne à  son triste sort pressé d'aller m'encalminer religieusement devant une télévision qui nous informe de sujets extrêmement variés comme le Covid19, le taux d'incidence, la vaccination, les analyses (contradictoires !) des médecins, la violence urbaine dans les quartiers infesté par le trafic de kiff...

Retour dans mon refuge en Bretagne nord sans prendre d'amende : ouf !

Manger, dodo.